Nous poussons donc vers le sud toujours en direction du Chili…Arrivée à Arequipa
qui sera notre ville de base pour aller faire le Canyon de Colca, deuxième canyon le plus profond du monde.
Nous voilà donc repassé en dessous de la barre des 3000m, à 2300 pour être exact. Et le climat est directement impacté. Il fait bon. Chaud en journée avec un petit 25 qui ne nécessite plus le soleil pour nous réchauffer, et juste une petite laine pour le soir, lorsque le soleil se couche.
Si on avait pas mal apprécié le centre historique de Cusco, Arequipa est beaucoup plus sympa. Enfin une ville où les maisons sont finies. Partout ailleurs dans le Pérou, les maisons restent en briques rouges, et ils construisent des debut d’étages qu’ils ne finissent pas avec les barres de fer qui depassent afin de ne pas payer d’impôts sur la maison.
A Arequipa, enfin de la couleur sur les murs, des toits avec des terrasses et en plus, un centre où les batiments anciens embrassent les rues. Deux facteurs, l’architecture coloniale espagnole et le Chili qui se fait plus proche. Et le Chili qui se rapproche c’est un niveau de vie plus élevé, et des péruviens plus modernes, au top niveau du piratage de films,
et des jeunes qui comme partout en Amérique du Sud commence à vouloir faire la révolution.
Ajoutez à cela le fait que Arequipa est un peu dans une cuvette, entourée de montagnes et d’un énorme volcan, le Misti, que vous pouvez admirer à longueur de journée et cela rend cette ville charmante. Dommage que les montagnes et le Volcan soit constamment voilés par la poussière volcanique soulevée par le vent. Seule une bonne pluie doit pouvoir offrir une vue dégagée et claire sur la Cordillère qui nous entoure…
Mais, le soir, lorsque le soleil se couche, les nuages et la poussière des montagnes prennent une teinte violette, transformant le ciel d’une manière somptueuse. Le bleu se mêle au violet qui l’englouti progressivement au fur et à mesure que le soleil tombe.
Il n’y a qu’un seul mais, ces #$%@&$%#* de petites bestioles qui te bouffent littéralement dès que t’as un bout de peau qui dépasse. C’est pas la mouche noir du Machu, bien visible, mode kamikaze, qui prend son temps pour te planter (et dont le phénomène grattant surgit de manière violente 3 jours après on a remarqué). C’est pas notre bon moustique que tu peux entendre le soir tourner au au-dessus de ton lit pour mieux le chasser et qui sort en debut de soirée. Non c’est pas plus gros qu’un moucherons, zéro bruit, pervers, démoniaque, ça te bouffe à toute heure de la journée, c’est à peine attiré par la lumière le soir rendant difficile la décontamination de ta chambre et ça te laisse une piqure de mammouth qui te gratte à mort pendant 3 jours.
Et tu le découvres donc direct au bout de quelques heures le premiers jour.
Mais revenons à la ville et son bon côté…comme en Espagne de 13 à 16h, y’a la pause et la sieste.
Tu flanes dans les rues du centre, sur la Plus belle Plaza de Armas que l’on ai vu au Pérou, toujours remplie de monde et où trône une crèche de compétition à l’approche de Noël, attendant le divine enfant du 25 décembre…
un sapin de Noël commence à s’illuminer sous 24°C
et la ville installe les illuminations de rues auxquelles on a même pas droit dans notre bon vieux quartier de St Fargeau.
Nous nous sommes donc posés dans cette ville agréable ou nous pouvons même boire tranquillement un bon Malbec Péruvien sur la terrasse de notre petite chambre.
Après une journée à déambuler dans la ville, nous visitons l’attraction de la ville, le Monastère d’Arequipa, Santa Catalina
A l’époque dans les années 15 cent, les familles avaient des règles bien établies. La première fille était mariée, la deuxième allait au couvent, le 3ème si c’était un garçon allait à l’armée….et ensuite tu pouvais encore les envoyer au couvent…
car c’était chic ! Mais la pauvre qui se trouvait au Monastère…c’est simple c’est une mini-ville que tu quittais jamais.
Et quand tu parlais à quelqu’un de l’extérieur c’était dans le noir à travers une grille, 1x/mois max, avec une autre sœur qui écoute. La vie hip hop momo…alors une fois que t avais prononcé tes voeux tu pouvais parler aux autres, faire ta lessive avec les copines,
et tu avais même droit à des servantes pour te préparer la gamelle…au cas où tu manques de temps pour cuisiner vu ta vie super active. Bon en tout cas, c’est très beau,
les pigments retrouvés sous les vieilles couches de peintures ayant été refait comme à l’époque dans les teintes ocres et bleus.
A j’allais oublier, ils ont réussi à faire cannoniser en Sainte une ancienne locatrice….Anna de Los Angeles de Montaigu….il manquait un miracle pour pouvoir valider le contrat, mais ils ont réussi à lui en attribuer un…après sa mort !!! Si, si, une personne avec un cancer du col de l’utérus phase finale a mangée un morceau de terre de la tombe de la Nonne et hop, elle a guérie ! Alors Jean-Paul II il a validé le truc. Et une sainte de plus !! Sont fort quand même, un miracle après la mort…et puis quand tu visites la piaule de la Sainte, il y a d’exposé ses jouets. Et celui-là c’est celui avec lequel elle se caressait seule le dos…
c’est là ou tu te rends compte que psychologiquement, on atteint parfois nos limites sur la compréhension humaine. Ahhh…puis il y avait aussi ce truc ça c’est top. Un filtre à eau naturelle. De la roche volcanique taillée, tu remplis d’eau, et ensuite tu as du goutte à goutte d’eau filtrée à travers de manière naturelle…un peu lourd mais efficace. 4h pour 1 litre !
On a même pris le temps de faire du shopping pour se préparer un petit colis de ponchos en Alpaga.
Puis une nouvelle idée géniale a germée dans la tête d’Howard. Une nouvelle case à cocher ‘ça c’est fait’ pendant qu’il regardait le soir la region vue du ciel sur google maps. Aller voir le village de Moche
sur la Laguna Salinas, un lac de sel dans la Cordillère,
situé à 4300 mètres d’altitude, et environs 80 km d’Arequipa…
mais 80 km de piste foireuse soyons clair….
et comment vu que c’est paumé et pas touristique ???
Ben le kiff, c’est en moto !!!
Une petite balade à plus de 4000, sur des sentiers pourris,
dans la Cordillère au milieu d’un paysage exceptionnel,
en contournant le Volcan !
Parce que ce qui ne se voit pas sur les photos, c’est que quand c’est droit, le vent façonne des petites bosses régulières,
et quand t’es dans une épingle de virage, toute la poussière transportée se dépose dedans et tu as parfois plus de 10 cm de sable fin dans le virage…et des virages si tu regardes bien, y’en a beaucoup pour t’amener à ton dénivelé +2000.
Autant te dire que le trail c’est pas du luxe,
et que ton guidon tu le tiens bien ferme tous le trajets. Car pour faire les 80 bornes, faut environs 2h30.
Ce qui est sympa ici, c’est que les 125cm3 ils connaissent pas. Donc quand tu demandes une bécane pour 50$ ils te demandent juste si tu sais conduire…tu reponds oui et tu choisi ton cylindré ! Vu que de toute façon tu vas pas faire le Paris Dakar, et rarement dépassé les 80km/h (sauf au bord de la Salinas ou la piste était agréable en belle terre pleine),
.ben tu la joues cool et tu prends le 250cm3 qui en terme de réservoir d’essence te permettra juste de faire l’aller-retour et de finir en reserve vu qu’il n’y a pas de station pendant tout le voyage.
Oui à un peu morflé au début, vu que le siège d’un trail pour le passager y’a plus confortable, et que les bosses, ben ça secoue les fesses, mais au final, le trajet valais quand même le coup et Howard était comme un gamin émerveillé à rouler sur les pistes au bord de la Salinas.
On arrive donc après avoir croisé environs 3 véhicules à la ville de Salinas de Moche. Un western, personne, des maisons avec des toits de tôles, des portes en tôles ondulées qui claquent au vent (car à 4300 ça souffle et frais),
et deux gars plantés sous un manteau à regarder un écran et dont on a du voir le visage 10 secondes.
Y’a pas foule et tu te dis que la vie ici, c’est juste…youhou…la teuf ! On mange un peu sur la place du village,
vu sur les montagnes, on prend quelques photos de cette ville fantôme, et on reprend tonnerre mécanique pour repartir dans l’autre sens…petit arrêt spéciale détente pour Howard qui peut enfin kiffer son petit plaisir tranquille, sans grêle, sans mouche noire, sans flotte, juste un paysage adapté à cet instant de méditation personnel !
Retour sur Arequipa, plein de poussière, bien fatigués, un bon repas, une bonne douche et dodo…quoique….si la visite du Monastère nous inspire….(interdit -18 ans)
Rrrraaahhhhh!!! Le run en bécane, le lac de sel, les paysages à couper le souffle, la ville fantôme…
Howard! Je te déteste, je t’adore, je ne sais plus…
Ça devait être quelque chose !
Et même pas limité à la 125… Bon ça y est. Tu m’auras reconnu ? ;))
C’est dingue ce que vous donnez envie de tout quitter pour voyager sans date de retour.
Aller! Bonne route !
Hé ben mon Jéjé…je dois t’avouer que c’était une journée spécialement grisante, même si dans les premiers virages remplis de sables tu fais pas forcément le fier. Mais après une dizaines tu maîtrises mieux le bouzin. Bizarrement la sensation de liberté est meilleure que sur périph ! Va comprendre 🙂 !! Un must do pour les amateurs de 2 roues…mieux que la 66 !!!
Ps : en plus si tu regardes sur le net, la Honda AX-1 que j’avais est juste un modèle super rare et collector de chez Honda encensé par les motards…en tout cas c’était bien pêchu avec un beau bruit…
J’aime bien le gratte dos…Il irait bien chez Stef à St Paul….🤨😂
Nous ne relèverons pas…au cas où des enfants passent sur le site…😇