C’est en fait comme ça que se prononce le lac titicaca
Nous voilà donc parti de Cusco dont le centre historique nous a charmé. Direction Puno sur le lac Titicaca.
Un petit point sur le nouveau scénario de voyage :
Normalement cette destination devait être la dernière du Pérou, et nous devions ensuite nous poser une semaine les pieds en éventails sur la Isla del Sol, au sud du lac, côté Bolivien. C’est donc là le hic si tu suis un peu les informations. Pour descendre dans le centre Bolivien depuis le lac Titicaca, il faut obligatoirement passer par un arrêt à la Paz, et vu les problèmes politiques actuellement, un passage à la Paz est non seulement difficile mais fortement déconseillé. Le lac Titicaca sera donc une étape avant de pointer plus vers le sud-ouest ou nous irons d’abord au Chili (où c’est pas top non plus mais mieux), et nous prevoyons ensuite de passer en Bolivie par le point initial de sortie dans la Cordillère prévu au sud-ouest de la Bolivie pour aller à Uyuni où les infos sont positive sur la possibilité d’être à l’abri des problèmes. Nous laisserons de côté le reste de la Bolivie les tensions étant fortes autour de la capitale et vers l’est nord est, région natale de Evo Morales. Ensuite, pays non prévu au programme, mais qu’on rajoute avec plaisir, on passe de la Bolivie à l’Argentine jusqu’à Salta. On trace un peu vers le sud en Argentine et on retraverse la Cordillère pour repasser au Chili et aller Santiago où notre avion nous attend dans environs 2 mois pour aller sur l’île de Pâques. T’as rien compris…normal..un dessin c’est mieux que des longs discours…Grosso modo ça donne le circuit bleu au lieu du rouge.
Mais laissons de côté ce futur potentiel et revenons à nos 10 moutons…
Arrivé à Puno après 6h de bus confort , on va directe à l’intersection pour prendre un bus locale qui nous emmène dans un petit village paumé, sans wifi, sans eau chaude, sur la presqu’île en face.
Alors le bus local c’est pratique dans le sens on tu n’est jamais obligé de courir de peur de le louper…y’a pas d’heure. Tu te pointes, tu montes dedans, et t’attends qu’il soit plein pour pouvoir partir. Ensuite l’outil de travail du chauffeur, c’est le klaxon !!! Dès qu’il traverse un pueblo où qu’il voit du monde sur le bas côté…hop..klaxon. en langage péruvien ça veut dire : Tu montes ? Et si il n’y a plus de place…on en trouve.
Après deux bus locaux, nous nous installons pour 2 jours dans une famille du village de Llachon, vue sur le lac.
On oublie eau chaude, chauffage, wifi, bruit, bitume…Llachon, c’est ..un pueblo !
Un petit petit pueblo…
et on profite du lac titicaca,
plus haut lac navigable du monde à un peu plus de 3800 mètres.
Quand le soleil tombe à 18h, au-delà de la beauté du paysage,
c’est pull, repas maison avec les légumes du jardin
et ensuite lit sous 5 couches de couvertures. Et crois nous, le soleil se lève à 5h et la vie reprend, mais pour sortir de tes 5 couches de couvantes, c’est une tout autre épreuve…t’as déjà mis 30 nmn à bien les chauffer la veille et là, la réalité de la période qui n’est plus estivale te rattrape directe !
Alejandra et Gregorio nous aceuillent donc dans leur famille pour le week-end.
Nous passons la matinée avec les deux filles. Au programme on nourri les cochons,
On apprend a leur caresser les gougoutes pour qu’ils se couchent
les moutons
et les poules.
En clair, une journée de routine pour Howard habitué à cette activité citadine et hightech !
Ensuite on les descend paître au bord du lac pour la journée,
pendant que Oui elle, balade son petit protege.
Un cours de botanique sur toutes les plantes locales et les cultures du père, visite de la serre, dégustation des mirabelles, du persil, de la coriandre, et Mamounia, plante contre le mal d’altitude.
Nous partons ensuite faire un petit trek de 5km pour monter
jusqu’en haut de la colline et avoir une petite vue à 360° sur le lac,
les îles de Amantani et Taquile,
la Bolivie au loin, tres loin, et les montagnes enneigées de la Cordillère.
Oui, sans chapeau, Howard en bonnet. Résultat : Oui petit coup de faiblesse au retour, et Howard habitué à sa casquette brille dans la nuit, et de beaux sillons blancs, tracés par ses rides et plis sous le soleil, agrémentent ce tableau. Le soleil à 4000 faut vraiment pas déconner avec.
Retour chez Alejandra, petite sieste et on descends rechercher les moutons et les 2 cochons avant le dîner maison du soir.
Puis nous quittons cette famille extrêmement gentille avec une petite larme des filles pour Oui,
pour aller avec un bateau
type bus local,
sur l’île Amantani que nous foulons pendant une heure,
histoire de se rappeler encore qu’on a les mollets démontés. Puis on apprend qu’il n’y a pas d’eau dans l’île pendant 24h car ils font l’entretien des canalisations. Pas de chauffage non plus. Donc, c’est très jolie mais on y passera pas la nuit.
On reprend le bateau pour passer la nuit à Puno.
Décision encore est prise de se refaire 2 nuits en mettant le mode spartiate en pause…çà va un peu de faire les djeuns mais bon, on est plus de première fraîcheur non plus et faut se refaire un petit assaisonnement histoire d’être un peu plus présentable !
Demain on se préparera pour partir sur Arequipa et un trek en prévision dans le canyon de Colca, le deuxième plus profond canyon au monde…
Dernière soirée à Puno, Howard n’a pas pu attendre Arequipa et à décidé de se lancer sur un Cuy al Horno..
Pour les profanes…même si le bronzage lui a un peu defrisé les moustaches, et qu’on pourrait penser que c’est un hamster qui a enfilé une wingsuit, c’est bien un Cochon d’Inde cuit au four.
Cela ne sert à rien d’appeler la fondation Brigitte Bardot car Howard est plutôt du type à considérer que dès que ça marche à quatre pattes, ça se bouffe ! Et Oui, si elle n’a rien dit, à eviter de regarder Howard et surtout son assiette pendant tout le repas.
Très clairement, Howard a pas été super emballé…ce qui va impliquer qu’il reteste à la capitale du Cuy (prononcé couille et qui veut donc dire cochon d’Inde) qui est Arequipa. Le mode de cuisson au four rend la chaire un peu élastique, et le petit arrière-goût, pas vraiment gibier, qu’on qualifiera donc d’arrière goût rongeur n’est pas désagréable mais bof…on restera plus sur l’Alpaga qui pour le coup est vraiment bon (plus comme du veau).
Retour à notre chambre top moumoute, billets de bus pour demain soir en poche, on se retrouve à Arequipa pour 3 jours de détente à preparer notre trek.
Geniaaaal !!!! J’imagine les sensations, le ressenti, comme on doit relativiser et se sentir enfin » humain » au vrai sens du terme… Retrouver les valeurs, les vraies, et voir le monde autrement… Bon sinon j’espere que vous avez quand même dégoté une douche!!😜… A très vite, vous suivre est toujours un vrai plaisir…💋💋🥰