Un autre grand jour pour Oui…40mn de bateau pour revenir à l’aéroport, et ensuite c’est pas moins de 4 décollages et atterrisages d’avion entre les petites îles pour arriver enfin à Bora Bora, la perle du pacifique !!
Hé bien figurez vous qu’elle a tout géré tranquille, comme une pro. Allez, une petite marque de pouce dans l’avant bras d’Howard sur un petit trou d’air mais rien de plus…
C’est donc à 14h30 que nous arrivons à Bora. Alors cette île est elle si merveilleuse ?
Du ciel quand tu arrives, ça envoi du pâté !
L’île haute, avec ses sommets dont le mont Pahia, le lagon entouré des motus…elle est magnifique…
Mais sur terre…moi je pense qu’il y a mieux ! On verra pourquoi…mais soyons clair, c’est top !
Un truc sympa quand tu arrives à Bora, c’est que l’aéroport est sur un motu. Donc quand tu sors du bâtiment, ben faut prendre un bateau qui t’emmène à Vaitapé le semblant de petite ville de l’île.
Nous voilà donc à debarquer sur l’île principale direction notre hôtel pour une semaine de repos et vacances car oui, la Polynésie française est le premier pays où nous reposons vraiment depuis plusieurs semaines sans avoir à faire les valises tous les 2 ou 3 jours depuis notre départ.
Alors qu’est-ce ce qui fait vraiment le charme de Bora ? En fait c’est de prendre un hôtel sur les motus (tarif entre 300 et 1000 balles la nuit), où Sofitel, intercontinental, four seasons resort, pearl, et autres joyaux qui sont établis sur tout le tour de l’île…et quand t’es là-bas, ben tu y restes car tout est fait pour te rendre le sejour agréable…
Mais quand tu y réfléchis, on a eu droit à la même chose en allant se perdre à Tikehau, et avec personne…voilà pourquoi je pense que Bora est surfait. Et si tu restes sur l’île principale tu n’as pas d’hôtel avec une aussi belle plage qu’à la pointe Nord-ouest de Moorea (et je suppose d’autres îles). Si tu vas sur un Motu, tu va payer 7 à 8 fois le prix d’un hôtel sur un petit atoll, pour sûrement moins de charme que Tikehau par exemple.
Mais si tu as les poches très profondes, le coeur léger rempli d’eau fraiche, que la solitude te fais peur et que tu aimes te faire des copains dans des endroits magiques entre deux baignades en sortant direct de ton bungalow, que tu souhaites pouvoir louer un scooter des mers qu’on te livre direct à la sortie de ta chambre pour faire le tour de l’île, que tous les jours des colliers de fleurs sont a ta disposition pour agrémenter ton torse bronzé et musclé, que les pina colada disposent en plus d’une cerise et d’un ananas sur un pic d’un superbe parapluie made in china, et que tu veux te sentir unique dans cet environnement unique aussi..alors oui Bora est fait pour toi…(en fait on est tous d’accord qu’on se reconnait bien dans toute la description mais que le seul truc qui coince, c’est la profondeur des poches…)
Revenons à nous et à notre dépôt au charmant petit hôtel le Royal Bora Bora…
Un accueil des plus sympathique, une piscine avec vue sur la mer,
une petite plage sans prétention mais bien agréable,
des chambres idéales pour passer quelques jours avec petit balcon…on est bien…et en plus, ben on a retrouvé le couple de voisins de Moorea avec leur fils, ceux qui nous avaient prêtés la Gopro, qui sont arrivés dans la soirée !!
Eux, ça fait six mois qu’ils sont partis, mais plus en mode tour du monde glisse avec l’Indonésie, Hawai, kite et surf à gogo…ils ont aussi fait la Nouvelle-Zélande et nous donne donc quelques tuyaux pour notre mois de mars à venir. Mais ils sont sur la dernière ligne droite et le retour commence à leur tordre le ventre…
Au début c’est quelques échanges sur la semaine passée, un apéro en commun,
puis on se laisse tranquille entre couple pour dîner en amoureux. Tu parles dès le deuxième jour, on a commencé à dîner ensemble après l’apéro et ensuite c’était petit-déjeuner, déjeuner et dîner ! Bref, encore une belle rencontre avec des gens qui sont devenus de vrais bons potos qu’on reverra en rentrant !
Le debut de la semaine était assez farniente, avec encore, plage, soleil et cocotiers.
Le classique levé tôt, café et fruits, baignade,
grignotage, sieste et rebaignade,
apéro,
dîner
puis dodo on est mort de tant d’énergie dépensée…
Puis Mathieu (le gars donc) dit qu’il se ferait bien la montagne de Bora..le mont Pahia ! Ni une ni deux Howard saute sur l’occase de ressortir ses pompes de trek…c’est pas que les tongs ça enlève la corne des talons mais, les pompes de trek ça lui manque un peu…
Puis on se rencarde sur le web et trouve des tonnes de commentaires sur : c’est un truc super chaud, faut pas le faire sans guide, si il pleut ou a plus faut oublier, y’a des passages dangereux et tout le toutim… faut dire que sur le papier, 1,7km pour 650m de dénivelé, tu te doutes que c’est pas non plus en claquette avec le collier de fleur que tu vas te l’enfiler. Mais bon, il nous en faut plus pour nous effrayer ! On decide de se lancer le lendemain, et si on devait pas sentir un passage on assumerait direct notre demi-tour sans honte !
Oui et Estelle (donc la fille si tu suis) elles, s’inquieterons énormément pour nous et feront repos et shopping,
pendant que Paul (le petit du gars du couple) continue de s’éclater avec les mômes de l’hôtel et les bernard l’ermite qui servent ses expériences journalières…
A 8h, avec Mathieu, après un bon petit petit-déjeuner, nous sommes donc en bas de la piste, quelques fruits, 2 litres d’eau et des barres céréales dans le sac à dos, et le bob las vegas parano de Howard qui a perdu sa casquette depuis le Chili. Le mont Pahia est là, devant nous !
Effectivement on se rend vite compte que le chemin est pas hyper emprunté…et dès qu’on rentre sous la végétation ça commence à monter direct. Le mont Pahia disparait immédiatement de notre champs de vision et c’est 2h15 de grimpette, à s’accrocher aux lianes, aux racines, à des cordes à certains endroits pour pouvoir monter ce dénivelé de fou !!
On comprend vite que par mauvais temps..c’est pas la peine. Nous sommes trempés…le t-shirt c’est une chose mais même le bermuda est trempé de sueur…en cause la moiteur et l’effort !
Mathieu lui a décidé de corser un peu le challenge en mettant une paire de vans avec semelle urbaine bien lisse et donc pourrie pour l’occasion ! On grimpe avec les jambes, on trouve des prises pour les pieds, on se tracte aux cordes à la force des bras…
mais au final, un bout de 2h15, on sort de la végétation pour arriver au pied du dernier applomb…
un dernier effort et 15mn plus tard toute la beauté de l’île de Bora
s’étale
sous nos yeux…
un régal !
La descente se fera tranquillement, avec un bon 2h,
et de retour en bas, on sent le respect des locaux qui nous voient revenir trempés, plein de terre sur les jambes, le tshirt, de gadou sous les pompes pendant qu’on revient dans ce petit sentier jusqu’à la route principale !
Fier de nous, deux bonnes mousses clôturerons cet exploit,
ainsi qu’une petite baignade dans le port pour se décrasser !
La semaine est bien avancée, le départ de Tahiti se rapproche…ainsi que le mauvais temps…on a quand même eut énormément de chance avec le temps…pour une fin de saison des pluies nous avons eu un climat exceptionnel depuis notre arrivée.
Et, sans faire gaffe, deux jour avant de partir, le drame, Howard tombe sur une aiguille..
le truc qui était pas prévu mais voilà c’est arrivé…cela aurait pu être un poisson pierre (le plus venimeux au monde et sur lequel il faut faire gaffe de pas marcher quand tu te baignes)..mais heureusement, même si la piqûre était douloureuse et laissera une marque à vie, le chirurgien, Professeur Marama après 5h d’opération, a fait un super bon boulot !!!
Le dernier jour sera sous la pluie..nous, Mathieu et Estelle ainsi que leur fils Paul, on est dégoûté de partir et de se quitter..(Paul est pas sur la photo…il est encore en train de voir comment réagit un bernard l’ermite une nouvelle tentative de dressage)
mais d’un autre côté les tempêtes reviennent…moins de regrets…et si pour les potos le voyage touche presque à sa fin et qu’il leur reste une semaine de San Francisco avant de rentrer, pour nous c’est un nouveau pays qui nous attend, et une deuxième partie du voyage après ce bon break en Polynésie…nous sommes le 29 février, direction les kiwis, Nouvelle-Zélande, nous voilà !