El Chalten

Nous voilà donc à la capitale du trek argentine,

El Chalten

après un petit trajet de 4h de bus.

La patagonie du sud ne désengorge pas…El Chalten est beaucoup plus petite que El Calafate mais tout aussi blindée. On est en pleine saison dans le quartier. Exit les gros cars touristiques des tours operator, mais tout voyageur autonome qui se respecte et qui aime la balade fini ici. Et pour cause…les petits marcheurs ont des balades de 2 à 4h jusqu’à des petite lagunas, des cascades, les bons trekkers des 8 à 10h pour des vues fantastiques sur les montagnes enneigées et les glaciers, les puristes, ceux qui ont pas grandis en ville ou au bord de la plage, qui te passent à côté avec un sac de plus de 25kg, en short et claquettes, avec piolets, 50 mètres de cordes, crampons à neige, et te disent Ola en souriant avant de te mettre 200m dans la vue en 5mn sur une montée caillouteuse à 20% et vont s’attaquer aux glaciers et s’amuser encordés dans la neige entre copains,

et enfin les varapeurs qui se bouffent l’immense falaise qui borde El Chalten,

le jour voir même la nuit quand la lune est belle et où les condors vont se poser sur la crête.

El le soir, si t’es pas en train de camper dans la pampa avec tes 5°C quand le soleil commence à tomber, et que t’as du bol parce que les nuages ont décidés un peu de se retirer tu peux admirer le Fitz Roy, majestueux, dominer la vallée, la bière à la main en profitant des derniers rayons de soleil.

Lui c’est le sommet du coin. Il est beau, profilé, et domine le quartier marquant aussi la frontière avec le Chili du haut de ses 3405 mètres, mais a la facheuse tendance d’accrocher tous les nuages qui viennent se casser contre lui, et se collent de manière continue à sa cime.

Vous devez l’avoir deviné, on fait partie de la catégorie 2. Celle des trekkers…ceux qui ont pas peur de s’enfiler 8h de marche dans la journée…les masos qui sentent tous les muscles de leur jambes le lendemain de ce qui est à chaque fois leur dernier trek, mais qui en redemandent.

Le plus dur est déjà de trouver de quoi se loger à tarif raisonnable…ensuite on se renseigne un petit peu sur les circuits du quartier et après une analyse de la météo qui décidément n’est pas au grand soleil depuis notre arrivée dans le sud Patagonie, on décide de se lancer dans la classique Laguna de los Tres le sur lendemain de notre arrivée, petit espace d’accalmie climatique, où il n’y aura pas trop de vent et nuages, et où la nuit devrait dépasser les 5 pour un petit 9 ou 10 degrés…objectif, couper le trek en 2 avec une nuit au camping Poincenot afin de profiter du soleil levant sur le Fitz Roy aux aurores.

On consacre donc notre journée off à faire quelques emplettes pour les deux jours à venir, acheter un petit bec de gaz pour faire une bouffe chaude (feu interdit), et on se met en jambe avec une petite balade de 2h sur le Mirador del Condor histoire de marcher un peu

et d’embrasser la petite ville d’El Chalten dans sa globalité et ses environs.

Nous voilà donc parti le lendemain direction la Laguna de los Tres, au pied du Fitz roy…

aujourd’hui ce sera tranquille, 8km jusqu’au Camping de Poincenot, 500m de dénivelé environs. Howard fait le sherpa et accuse difficilement le poids du sac dans la première montée de 3km.

La tente, les duvets, tapis de sol, bouffe…mais garde le sourire devant les petites pauses panoramiques du quartier.

Puis après 5km de plus et quelques oiseaux,

De couleurs sympas,

nous arrivons au camping poincenot. Plantage de tente, on prépare notre petit lit douillet pour ce soir

et vu qu’il nous reste encore quelques petites heures de soleil, on part se faire 4 petites bornes supplémentaires les épaules légères

vers la Laguna de las Piedras Blancas.

Retour au camping en croisant quelques piafs qui bouffent les bestioles des écorces d’arbres mode pic vert,

petite bouffe système D, car cela demande une certaine organisation. D’abord manger la conserve que tu as préalablement achetée, en l’occurence un boite de poivrons rouges…ensuite se servir de la conserve pour faire bouillir l’eau chaude que tu serviras dans tes deux pots de pâtes chinoises, et enfin tes deux pots qui te servirons de tasses pour boire ton café après le repas et le lendemain matin. Tout est une questions d’ordre et d’organisation !!!

Apres tout çà, les 22h arrivent vite, la nuit avec, le froid s’y accompagne et demain le réveil sonne à 4h du mat pour faire la %@@#$%^£¥× d’ascension des 300m de dénivelé pour la dernière borne et demi…

Hip hop momo, nous voilà donc à enfiler nos lampes frontales dans le froid,

boire le café et à 4h30 on est sur le chemin en direction de la Laguna de los Tres. On arrive rapidement en bas du petit serpent qui monte sévère jusqu’à la Laguna…il nous faudra 1h10 pour nous enfiler la montagne

pendant que le soleil donne chaque minute au ciel et aux nuages

une teinte orangée différente

se préparant à caresser de ses premier rayons

le pic du Fitz Roy

qui continue de se cacher, timide, derrière les nuages qui le lechent continuellement par derrière ! (Encore un paragraphe et je classe cet article interdit aux -18 ans)…

Bref, après une bonne heure et quart où on en a bien chié, nous admirons enfin la Laguna de los Tres, le Fitz Roy derrière !!

Petite session photo,

Enfin, grosse, car tu vas en bouffer de la photo de Los Tres

on sort ensuite le réchaud et on se fait une petite eau chaude pour un cappuccino bien mérité (dans nos tasses de pâtes qu’on conserve précieusement, et qu’on sucre avec les dosettes chourrées par ci par là dans les bistrots depuis 2 jours en prévision…

ouais je sais c’est pas beau mais on vole du sucre qu’aux endroits où on boit des cafés histoire d’avoir bonne conscience…), parce que c’est pas tout ça, mais ça pèle un peu quand même…on reste dans le quartier trois bonne heures,

un petit effort supplémentaire de 15mn nous amène à une vue où on voit une deuxième laguna,

la laguna Sucia.

Coup de bol, le Fitz Roy daigne enfin se montrer pendant une petite dizaine de minute

ce qui nous permet de sonner le départ avec un sentiment de satisfaction personnel…

Put#$£ la descente….on est arrivé au campement, mort ! Les jambes arquées mode John Wayne ayant monté un taureau entier pendant 24h sans selle ! Faut dire qu’on avait enclenché la montée un peu vite le matin et qu’on a direct tiré un peu sur les réserves…une petite bouffe rapide, on se piote 2h et on démate la tente…remballage du sac à dos et c’est reparti pour la descente jusqu’à El Chalten…

avec en tête le « c’est fini, on arrête les treks ». En plus, on vous l’a pas dit mais ce soir y’a Fabien et Ophélie qui arrivent de El Calafate et Alex et Anne-Laure qui arrivent du Nord de San Carlos de Bariloche…on se retrouve donc pour 2 soirs dans le quartier.

Petit gastos, Howard et Rera sont un peu éteints du trek, le reste de la troupe du voyage..on dure pas et dodo…

Le lendemain pour nous c’est Chill Out ! On accompagne nos potos pour les aider à preparer le trek qu’on a fait sauf qu’ils font l’extension sur une petite laguna dit Laguna Torre qu’on aura l’occasion nous aussi de voir mais chuttt… on prend logement dans notre nouvelle cabanas pour 3 nuits

vu que la guest où on était est full et on décide, vu que notre nouveau petit lit douillet dispose d’un barbecue

et d’une petite cuisine salon, de recevoir les potos le soir pour un dernier gueuleton tous ensemble…bière, rouge et barbac sont au programme et on va tous se coucher cette fois un peu bourré !

Le lendemain on accompagne les potos jusqu’au départ du Fitz Roy, et on décide histoire de pas perdre le rythme de se faire un petit 6km aller retour jusqu’à une cascade.

Parce que bon, c’est la première et unique journée depuis 3 semaines où le soleil est pleine balle, pas un nuage, et le Fitz au loin a décidé de laisser tomber son bonnet de nuage.

Petit entretien sur terrain plat histoire de renouveler la poussière sur les pompes…la journée est donc tranquille, Howard passe chercher son 500g de barbac à la superette histoire de finir le charbon de bois…

demain on doit rendre les clés de notre petite maisonette pour prendre un bus à 21h50 pour 25h de route toujours en suivant la ruta 40 avec la Cordillère à gauche jusqu’à San Pedro de Bariloche.

Mais comment allons nous nous occuper du check out à 10h jusqu’au soir… ? vu qu’on avait pas envie de rester toute la journée dans les bistrots ben…on a rempilé !!

Si, si…et pas le petit…le 22km aller retour, mode difficile du quartier, le Loma del Pliegue Tombado.

Lui, c’est du 10km de montée tranquille, mais continue…non stop…où dans les zones ouvertes faut pas énerver les carnes sauvages

puis jusqu’à ce que tu sortes de la partie boisée bien agréable

Et habitée,

où là tu te prend un bon zef sur les côtes

et tu aperçois à 1 borne la dernier petit km qu’il va falloir enfiler pour monter au sommet du Loma machin truc…

et dans ton toi intérieur tu te redemandes encore ce que tu fous là

surtout qu’il y a pleins de nuages et qu’on t’as bien dit que c’est la plus belle vue à 360 du quartier….

quand il fait beau !!

Et ben c’est de là haut, si tu a bien suivi,

ce qui je l’avoue est pas toujours facile vu que j’ai du mal à me suivre moi-même, que nous avons vu, plus bas la Laguna Torre, ses eaux vertes depuis notre sommet,

et sa rivière de glace qui coule entre les montagnes enneigées dont le Fitz Roy est le dernier bastion…

Après ces 4h de montée, et vu que ça pèle bien là haut,

une petite pensée à nos potos qui doivent camper sur le côté boisé de la laguna torre et qui vont bien se geler les bips cette nuit, on enclenche la descente pour espérer arriver bien naze au bus,

et espérer bien dormir…

Une petite bouffe au chaud, les jambes qui nous hurlent dessus, nous rappelant qu’on est plus des djeuns, qu’on est timbrés, qu’on devrait plus faire des trucs comme ça, que le corps est plus fort que l’esprit et que donc ça va plus se passer comme ça à l’avenir, enfin, tu vois l’embrouille !

Nous sommes jeudi 16, on monte dans le bus, pourri, pas de prise usb (je crois que y’a qu’en Bolivie où ca nous était arrivé sauf que le bus coûtait 10x moins cher…si c’est pas 40…), mais au moins fauteuil large nous voilà parti pour remonter vers la chaleur…le soleil…Bariloche où la météo indique un 31°C jour et 15 nuit pendant toute la semaine à venir…mais avant, il y a 24h à passer…

El Calafate via Buenos Aires

Après 18h, et une nuit qui s’est plutôt bien passée nous arrivons donc au terminal de bus de Buenos Aires.

Ceci va donc nous permettre un premier classement des bus sur les 4 pays.

Classement basé sur le haut du panier des grosses compagnies de chaque pays chacun possédant des dizaines d’autres compagnies plus pourries les une que les autres à tarifs ridicules…et risques moins maîtrisés.

Sans contestation possible le top du top, le haut du podium est attribué au Pérou. Avec leur bus cama 160 et télé intégrée dans les sieges avec films sortis au ciné il y a 6 mois, quasi tous en bon état, changement de chauffeur toutes les 4 heures, compteur de vitesse permettant la surveillance du nom dépassement des 90km/h pendant tout le trajet, bagages prisent en charge au terminal départ et arrivée avec ticket comme un aéroport, compagnies proposant du cama180°, le service à bord, les petites couvertures et coussin, tu peux voyager en rajoutant quelques euros comme un VIP, et même réussir à passer une bonne nuit à des tarifs défiant toute concurrence (j’ai pu remarqué un ratio de 1€ l’heure de trajet environs).

Vient ensuite le Chili..Cama 180 assez développé, bon service interne mais un peu moins présent qu’au Pérou, télé intégrée mais films un peu plus vieillots, pas de service de bagages en terminal mais assez pro au cul du bus avec tickets et contrôle, ca reste du bon gros bus Vip mais sur des tarifs qui piquent un peu plus qu’au Pérou tout en restant raisonnables.

Puis vient l’Argentine. Parc de bus plus vieillissant, plus forte généralisation des bus cama 160°, cama 180 difficilement trouvables, chargement des bagages au cul du bus avec obligation de ‘tiper’ les mecs qui te les chargent et ensuite ceux qui te les rendent à l’arriver avec quand même un contrôle par ticket à la va vite, service à bord basique bouffe très moyenne pour le format VIP, pas de téloche généralisée, parfois oui parfois non même pour des trajets de plus de 12h. On reste sur du bon bus, mais pourrait faire mieux surtout que les tarifs sont quasi équivalents aux billets d’avion pour un même trajet.

Hors compétition…la Bolivie ! Euh…cherche pas, tu vas avoir peur. VIP, quesaquo ? Cama 180 ? Hein ? Comment tu causes ? Changement de chauffeur toutes les 4 heures, ça sert à quoi vu qu’il n’y a qu’un volant ? Des tickets sur ton sac avec numéro et contrôle dépôt et retrait ? Quel intérêt, tu sais reconnaître ton sac non ? Etat du bus ? Ben…il roule…ce que tu cherches c’est aller au point B non ? Vivant ? Ouais, t’inquiètes….

Revenons maintenant à nous…

et Buenos Aires…alors désolé, on va faire les blasés mais on a pas de photo et on a pas fait grand chose…

pour cause, on y était il y a 2 ans..mais pas que…en plus Howard a chopé un bonne crève, et était un peu sub-febrile

(vous remarquerez le terme technique directement emprunté à son aide soignante personnelle) pendant 48h.

Retour donc dans notre quartier bien branchouille et bobo de Palermo pour un petit arrêt de 3 jours avant de prendre l’avion.

Les sorties se sont limitées à quelques balades dans le quartier et chasses aux graffitis…mais bon vu les photos depuis tout à l’heure..tu l’avais compris.

Histoire de finir sur une totale défaite, le samedi avant de partir, Howard ayant récupéré un peu d’appétit et d’énergie, nous avons pris un taxi pour aller dans le centre historique afin de dîner à l’institution de viande de Buenos Aires…El Establo !!! Fermé le samedi soir…allez…on va se consoler avec une vidéo d’il y a 2 ans avec nos 2 amis rabouins dans ce même resto…

On s’en est quand même sorti la tête haute avec une autre cantine à viandasse bien sollicitée du quartier…

Dimanche matin , réveil matinal et direction l’aéroport Eizeza. 3h de vol jusqu’à El Calafate, en Patagonie du Sud.

Alors oui, ça aussi c’était pas prévu..mais on s’est dit qu’aller tout au sud et remonter tranquillement vers Santiago sur janvier en longeant la Cordillère côté Argentin, ce serait aussi pas mal.

Nous atterrissons sur le petit aéroport de El Calafate avec une vue magnifique sur l’énorme laguna Argentino

et ses rivières,

les glaciers au loin.

On va pouvoir mettre nos polaires à épreuve Ushuaia étant à peine à 700km au sud-est à vol d’oiseau !

Curieusement, il fait meilleur qu’on pensait. Le climat est doux, le soleil quand il est présent réchauffe bien…seul le vent quand il est fort est un peu frais. La patagonie du Sud nous change radicalement en terme de paysage

et de climat, ainsi que de faune !

Un frais sec, des oiseaux aux têtes plus louches les unes que les autres

La ville de El Calafate, quand à elle, c’est plutôt un village suisse en bordure de lago…

blindé de touristes, les restos à Parillas tous blindés le soir où t’attends 30mn pour t’asseoir si t’as pas réservé lorsque tout le monde rentre des excursions journalières, les magasins d’équipements de sports, treks, Timberland, Northface etc…entrecoupent les bars et restos avec les tarifs européens. Mais chaque excursion est un régal !

Nous décidons de faire une journée bateau pour aller sur le bras nord ouest du lago argentino, au pied de 2 glaciers.

Le temps n’est hélas pas au grand soleil, mais un arc-en-ciel nous accueille au départ du petit port de Punta Bandera.

Les glaciers sont sous concession ce qui a deux effets positifs malgré la difficulté à trouver des places du jour pour le lendemain au niveau des excursions, limiter le nombre de bateaux et de touristes chaque jour, et limiter l’empreinte écologique de l’afflux touristique dans cette nature sauvage.

Le bateau nous emmène donc sur ce lago aux eaux turquoises

et en à peine 10 minutes, nous commençons à croiser les premiers blocs de glace bleus profond,

qui flottent et dérivent doucement sur l’eau (ou sous l’eau car il faut rappeler que 90% est immergée et seulement 10% du bloc est visible hors de l’eau)…les glaciers au loin se mêlent aux montagnes boisées

dans ce climat frais et ces paysages

hors du commun…

puis au bout de 45mn nous arrivons à l’origine de ces minis icebergs…les glaciers…

quel spectacle de découvrir à chaque fois ce phénomène naturel…

des rivières de glace issuent des sommets montagneux qui descendent doucement

sur des dizaines de kilomètres jusqu’au lac.

Une épaisseur de 120 mètres qui se désagrège ensuite lentement en arrivant au niveau de l’eau, formant un mur vivant qui s’écroule continuellement, poussé par les tonnes de glaces derrière et limé par le vent en hauteur et par le bas par l’eau du lac. Ce qui fait plaisir à entendre, c’est que la région est assez spécifique en terme de climat et que tous les glaciers du coin sont exactement au même niveau qu’ils étaient sur les photos il y a 100 ans. Ils ne peuvent plus progresser en raison des courants d’eau qui les contiennent et de la température environnante liée à la faible altitude (200m au-dessus du niveau de l’océan) mais ne reculent pas d’un iota malgré le réchauffement climatique.

On profite de ce spectacles sur le glacier Upsala

et le glacier Spegazzini

en face duquel on est débarqué pour se dégourdir un peu les jambes.

De retour au port vers 16h, on remonte vite dans la voiture pour aller voir le glacier le plus prisé du coin…le Perito Moreno.

Tu le vois de loin, à la sortie d’un virage…un mur…digne de Game of Thrones…

ne manque que les veilleurs en haut pour parfaire le tableau.

Cette rivière de glace avance dans son centre de 2m par jour, dans le creux de son lit, et de 20cm sur les côtés.

Le glacier est vivant…tu l’entends craquer régulièrement, et l’avancée de 2m par jour te permet avec certitude de voir des gros blocs de glace s’écrouler dans l’eau pour peu que tu restes une ou deux heures devant la zone centrale…bien sûr le plus gros blocs que Howard regardait pencher depuis 1h est tombé au moment ou la batterie de son téléphone venait de rendre l’âme et où il était en train de dégainer l’appareil photo…on gardera donc ça pour nous et se contentera de vous faire contempler un plus petit…

Après cette journée plutôt bien cool, on a fait une pause obligatoire d’un jour puisqu’il n’y avait plus de place avant le sur lendemain pour aller faire le minitrek sur le glacier…nous voilà donc mercredi 9, reparti vers le glacier Moreno.

On se délecte encore une fois de la vue de cette muraille de glace

depuis les passerelles avant d’embarquer en milieu d’après-midi sur un bateau

qui nous fait accoster

un peu plus haut sur les côtés du glacier.

De là, après 15mn de marche en forêt pour remonter un peu le lit de la rivière de glace afin d’être dans une zone où les mouvements du glacier ne sont plus brusques et dangereux comme en zone d’éboulement,

nous chaussons nos crampons spéciaux glace !

Le genre de pompes qui te permet de faire de la place autour de toi en plein pogo dans une fosse de concert punk (désolé pour l’image…les puristes comprendrons) !! Et c’est parti pour 90 bonnes minutes de marche directement sur le glacier.

Tu deroules pas tes pas, tu lèves bien les pieds et tu les plantes bien droit à chaque pas dans la glace…

c’est fun, c’est beau….

des petites rivières parsèment le paysage et creusent des rigoles qui se finissent dans des trous qui peuvent aller jusqu’à 40m et plus sous la glace et former ensuite des galeries et cavernes…

le glacier est ainsi sculpté à l’intérieur par l’eau et parfois à l’extérieur comme ce visage moulé dans la glace !!

Tu peux boire l’eau pure directement dans les rigoles..

et à l’arrivée, une petite touche d’attention avec un whisky on the rock du glacier histoire de se réchauffer…

on a pas eu de bol avec le soleil qui s’est fait timide voir absent pendant cette journée, mais si cela impacte les photos, cela ne gâche en rien la beauté et le plaisir d’admirer ce mastodonte bleuté !!!

Demain, nous remontons d’une petite de centaine de kilomètres vers le nord jusqu’à El Chalten, royaume du trek de la patagonie du sud.

Argentina Salta !!!

De retour sur les ondes après 2 bonnes semaines de repos…enfin…presque parce que picoler ça fatigue, et puis on vous avait lâché à la frontière de la Bolivie et de l’Argentine…et là on est…un peu plus bas en Argentine..mais gardons le suspense.

Donc toi aussi lecteur assidu, au début tu venais souvent sur le blog et là tu commencais à espacer tes visites, puis bon, t’as autre chose à faire de toute façon…et ben t’as raison car pour nous c’est pareil ! Au bout d’un moment on en à marre de passer du temps à écrire des conneries et chercher un wifi pour t’uploader des photos…et puis plus on fais rien…moins on a envie d’y retourner !!

Alors aujourd’hui, on prend notre courage à deux mains, car plus on attend plus ca va être dur de reprendre, et on ressort notre plume…

Rappel  » après une épopée de bus pourri et pas mal d’heures de trajet on etait arrivé à Salta en Argentine pour Noël.

Comme vous l’avez vu, Noël c’est bien passé…

on etait plus que 9 sur le groupe de 11, Seb, l’homme au drone et à l’objectif, et sa patiente Dulcinée étant partis en direction du Pérou.

Si j’ai détaillé à certains le poulet farci à la bière (par canette intra uterale), je n’ai pas détaillé l’équipe de Noël dans le blog..nous allons donc remédier à cela..

Commençons par les dames, avec notre adorable Ophélie, coiffeuse attitrée sollicitée par toute la bande pour un petit soin capillaire.

Amelie, notre kiné, prof de plongee, autonome

Johanna, l’ébéniste trash surnommé ‘la roteuse’

Et Anne-Laure, l’instagra-muse !

Côté poilu, Alex le Monsieur Pisco Sour, fourreur de Pollo optionnellement en voyage de noce avec la muse

Fabien, l’homme qui a construit sa (magnifique) maison, avec ses mimines pendant 2 ans, et à decider de fêter la pose de la derniere pierre en emmenant son Ophelie en long voyage avant d’en profiter pour de belles longues années…

Julien, dit ‘Tinder Man’, l’homme aux 1000 likes d’Amérique du Sud, le Tony Danza des piscines de Salta.

Et bien sûr, Oui

et Howard !!

C’est donc avec cette jolie brochette que Noël c’est passé…(même si certains portraits datent du soir du jour de l’an..et que c’est pas dur de savoir lesquels, mais chut faut pas le dire)

Puis le 26, timing et planning oblige, Mr Pisco Sour et sa muse on pris la direction du Sud pour rejoindre le Chili pour le nouvel an.

Le reste de la troupe a décidé de louer deux voitures pour faire la route 40 et ce qu’on nomme la boucle sud de Salta.

La route 40 est la plus connue d’Argentine. C’est un peu la 66 des Usa mais en mode haut bas..elle part du nord de l’Argentine et longe la Cordillère des andes jusqu’à la quasi frontière sud…environs 4000km de route, plus ou moins pistes par endroits comme on le verra plus tard.

Nous voilà donc parti après Noël direction Cachi.

Petit village très sympa, un peu ambiance far west.

Pour y arriver, nous traversons le parc national los Cardones

et ses fameux cactus pouvant atteindre 10m.

Notre premier contact de piste à l’approche de la ruta 40 nous fera d’ailleurs enterrer notre premier pneu ! Paix à son âme…

Après une soirée agréable et une longue negociation avec le reparateur de pneu de la ville, nous repartons le lendemain matin avec un pneu réchappé tout propre et tout lisse pour allez voir l’attraction du coin, L’Ovnipuerto.

Ouais ouais, une piste d’atterrissage à ovni !!

Un Suisse est venu ici dans les années 80, et il a eu près du village une communication extratruc qui lui a dit de faire le job…

on vous le présente…

tu comprends bien que le gars y dois pas sucer des cailloux ni farcir ses empanadas qu’au poulet…mais bon..il a bien bosser. On avait pas notre ami seb avec son drones donc pour bien voir le truc, tape ovnipuerto sur google, les images du ciel sont assez impressionnantes…

Après ça, petit retour arrière pour une route alternative appelée le chemin coloré !!!

Encore du cactus mais dans du desert et des paysages de montagnes rouges

qui pètent bien…

on se fait de la piste toute la journée

dans ces beaux décors

pour finir un peu plus bas à Angastaco,petit village paumé sur la piste de la ruta 40.

De là nous admirons les éclairs au loin fendre la nuit sous quelques gouttes d’eau qui nous sont à nous et à cette region sèche bien agréables….qu’on pensait…

3ème jour, nous repartons avec les voitures pour aller jusqu’à Cafayate en traversant la Quebrada de las flechas..

des montagnes de sables qui a durci…

et qui prennent leurs formes de pointes aux assault des rares intempéries…

Mais au bout d’une petite heure la tension monte quand on apprend que les intempéries de la veille, les beaux éclairs et la douce pluie de nuit avaient quelques peu complexifié la route 40 sur les km à venir….

et pour faire les 40 bornes jusqu’à Cafayate…c’est la seule route….

ou alors revenir quasiment jusqu’à Salta sur 100km de pistes et 100 de bitumes et se taper 200 bornes de plus..bref 7h…

On decide quand même d’avancer pour voir nous même et profiter de ce nouveau paysage du jour que nous offre la 40 !!

Jusqu’à la première rivière…on s’était bien rencardé pourtant…la 40 avec une citadine, pas de 4×4, ca passe tranquille, seul risque la crevaison, et ça on a déjà validé !

Mais voilà hier la pluie dans le quartier a été spéciale…elle a été semblerait il assez violente dans les montagnes et avec l’eau est descendu beaucoup, beaucoup de boue…

Nous voilà donc à traversé une rivière large de 30 mètres en mode rocknroll paris Dakar avec une berline de 20cm de haut…et ben ça passe…et ce qui est rassurant, c’est qu’on voit d’autres berlines venir du sens inverse qui nous préviennent que le passage d’après est plus chaud…mais qu’ils sont passés…même si ca tape un peu en dessous mais faut pas le dire à Hertz…

Rassurant tout ça..surtout qu’on vois les traces de passage des voitures creuser de plus en plus la boue en bord de rivière avec des rigoles qui te font un gros pâté de boue de 20 à 30cm de haut au milieu…

On the road Dakar again…après 15 mn…nous arrivons à un nouveau tournant…une voiture arrêtée au bout…90% de la route, une bonne gadasse où si tu roules dedans sur 10m t’es sûr de plus bouger et d’enterrer ta caisse…on descend de la voiture, pour aller examiner apres le virage et voir la voiture au loin. Là une Argentine de morphologie type Conan le barbare ayant basculé Xena la guerrière sur une botte de foin est en train de balancer des pierres de 5kg chacune dans la gadasse…ca fais splotch, et ca disparait quasimment completement dans la boue…et tu comprends que va falloir retrousser tes manches sur tes petits bras frêles pour lui filer un coup de main car c’est plus comme avant le virage avec la petite bande de terre à gauche ou tu peux encore faire un peu adhérer tes pneus si tu t’arrêtes pas…là tout est gadasse sur une hauteur de 3/4 de roues…et les rigoles creusées depuis le matin sont trop profondes si t’as pas un 4×4…faut surelever le passage des roues… puis quand tu portes le regard plus loin…c’est pas fini, car la route…ben y’en a plus…elle est parti dans la rivière…et y a une crevasse à la place. Qui a été comblée par plein de cailloux sur 2 mètres de large en flanc de colline et ensuite, faut remonter un peu dans la pierre et traverser la rivière en amont ma où c’est pas profond pour espérer ensuite pouvoir rejoindre la route si elle existe encore 1km après…

Et bien on s’est régalé…ouais, on va pas dire que j’ai pas un peu transpiré pendant la petite minute émotion au volant…mais c’est passé comme une lettre à la poste…les deux pilotes du jour, Howard et Fabien !!

Après cette séquence émotion, un dernier petit passage hors pistes, on se pose à 10km de Cafayate pour un petit repas et une bière bien méritée…on repart sur Cafayate et là…rooooo…l’entrée de la ville c’est environs 1 mètre de boue dans les rues,

sur le pont…la coulée de boue a obstruée le dessous du pont et la boue est ensuite passée au-dessus arrosant la ville toute la nuit…les camions, pelleteuses et ouvriers sont à la tâche depuis le matin

pour rendre la ville accessible…

timing parfait pour nous, nous entrons donc sous les sifflet de police, entre les machines qui s’agitent dans ce paysage apocalyptique pour clôturer cette étape du Salta-Cafayate de l’extrême jusqu’à notre guest !!

Car il n’y a jamais de deux sans trois, nous commençons le lendemain de cette épopée avec un regard bizarre sur la roue avant gauche du véhicule qui a perdue de sa vigueure pendant la nuit. C’est donc un nouveau démontage de pneu matinal et un passage rapide à la gomeria du quartier qui lance notre journée…cette fois ce sera juste une petite rustine interne pour colmater le trou et 1h après, nous voila repartis gonflés à bloc pour cette journée en direction des ruines de Quilmes…

une sorte de vieille ville bien préservée du style machu picchu sauf que là, les esapgnols sont passés et on réussi à presque tous les buter en les faisants marchés vers le nord pendant 1 an…

presque car les descendants de ce peuple sont revenus dans le quartier et entretiennent le site et la mémoire du peuple Quilmes…une petite après-midi sur le site et u retour jusqu’à Cafayate en s’arrêtant

dans les bodegas

pour gouter un peu le pinard du quartier

car il faut préciser que cette zone de la 40 est nommée la route des vins…

Puis le lendemain, 31 décembre retour sur Salta pour le réveillon en traversant la Quebrada de las conchas,

où on fait quelques arrêts

sur les formations géologiques du quartier..

On se pose à Salta en fin de journée, puis, après avoir déjà reçu les voeux francais on lance juste notre apéro rhum, bière, car pour nous la soirée commence à peine.

Vers 22h30 après quelques choregraphies sur des vieux tubes des années 90, on se décide à aller dans le quartier des resto où on finit par tous danser (surtout Oui au taquet)

juste un peu péter dans une sorte de resto cabaret…minuit,

bisous, retour appart, fin d’apéro, 4h, dodo…

Demain, le 1er janvier 2020, notre 99eme jour de voyage, les groupes splittent…certains restent dans le quartier, d’autres vont vers iguazu. Nous on prend le bus pour Buenos Aires..et comme on l’avait prévu, on sera bien raide et on devrait réussir à dormir pour les 18h de bus qui nous attendent…