Après 18h, et une nuit qui s’est plutôt bien passée nous arrivons donc au terminal de bus de Buenos Aires.
Ceci va donc nous permettre un premier classement des bus sur les 4 pays.
Classement basé sur le haut du panier des grosses compagnies de chaque pays chacun possédant des dizaines d’autres compagnies plus pourries les une que les autres à tarifs ridicules…et risques moins maîtrisés.
Sans contestation possible le top du top, le haut du podium est attribué au Pérou. Avec leur bus cama 160 et télé intégrée dans les sieges avec films sortis au ciné il y a 6 mois, quasi tous en bon état, changement de chauffeur toutes les 4 heures, compteur de vitesse permettant la surveillance du nom dépassement des 90km/h pendant tout le trajet, bagages prisent en charge au terminal départ et arrivée avec ticket comme un aéroport, compagnies proposant du cama180°, le service à bord, les petites couvertures et coussin, tu peux voyager en rajoutant quelques euros comme un VIP, et même réussir à passer une bonne nuit à des tarifs défiant toute concurrence (j’ai pu remarqué un ratio de 1€ l’heure de trajet environs).
Vient ensuite le Chili..Cama 180 assez développé, bon service interne mais un peu moins présent qu’au Pérou, télé intégrée mais films un peu plus vieillots, pas de service de bagages en terminal mais assez pro au cul du bus avec tickets et contrôle, ca reste du bon gros bus Vip mais sur des tarifs qui piquent un peu plus qu’au Pérou tout en restant raisonnables.
Puis vient l’Argentine. Parc de bus plus vieillissant, plus forte généralisation des bus cama 160°, cama 180 difficilement trouvables, chargement des bagages au cul du bus avec obligation de ‘tiper’ les mecs qui te les chargent et ensuite ceux qui te les rendent à l’arriver avec quand même un contrôle par ticket à la va vite, service à bord basique bouffe très moyenne pour le format VIP, pas de téloche généralisée, parfois oui parfois non même pour des trajets de plus de 12h. On reste sur du bon bus, mais pourrait faire mieux surtout que les tarifs sont quasi équivalents aux billets d’avion pour un même trajet.
Hors compétition…la Bolivie ! Euh…cherche pas, tu vas avoir peur. VIP, quesaquo ? Cama 180 ? Hein ? Comment tu causes ? Changement de chauffeur toutes les 4 heures, ça sert à quoi vu qu’il n’y a qu’un volant ? Des tickets sur ton sac avec numéro et contrôle dépôt et retrait ? Quel intérêt, tu sais reconnaître ton sac non ? Etat du bus ? Ben…il roule…ce que tu cherches c’est aller au point B non ? Vivant ? Ouais, t’inquiètes….
Revenons maintenant à nous…
et Buenos Aires…alors désolé, on va faire les blasés mais on a pas de photo et on a pas fait grand chose…
pour cause, on y était il y a 2 ans..mais pas que…en plus Howard a chopé un bonne crève, et était un peu sub-febrile
(vous remarquerez le terme technique directement emprunté à son aide soignante personnelle) pendant 48h.
Retour donc dans notre quartier bien branchouille et bobo de Palermo pour un petit arrêt de 3 jours avant de prendre l’avion.
Les sorties se sont limitées à quelques balades dans le quartier et chasses aux graffitis…mais bon vu les photos depuis tout à l’heure..tu l’avais compris.
Histoire de finir sur une totale défaite, le samedi avant de partir, Howard ayant récupéré un peu d’appétit et d’énergie, nous avons pris un taxi pour aller dans le centre historique afin de dîner à l’institution de viande de Buenos Aires…El Establo !!! Fermé le samedi soir…allez…on va se consoler avec une vidéo d’il y a 2 ans avec nos 2 amis rabouins dans ce même resto…
On s’en est quand même sorti la tête haute avec une autre cantine à viandasse bien sollicitée du quartier…
Dimanche matin , réveil matinal et direction l’aéroport Eizeza. 3h de vol jusqu’à El Calafate, en Patagonie du Sud.
Alors oui, ça aussi c’était pas prévu..mais on s’est dit qu’aller tout au sud et remonter tranquillement vers Santiago sur janvier en longeant la Cordillère côté Argentin, ce serait aussi pas mal.
Nous atterrissons sur le petit aéroport de El Calafate avec une vue magnifique sur l’énorme laguna Argentino
et ses rivières,
les glaciers au loin.
On va pouvoir mettre nos polaires à épreuve Ushuaia étant à peine à 700km au sud-est à vol d’oiseau !
Curieusement, il fait meilleur qu’on pensait. Le climat est doux, le soleil quand il est présent réchauffe bien…seul le vent quand il est fort est un peu frais. La patagonie du Sud nous change radicalement en terme de paysage
et de climat, ainsi que de faune !
Un frais sec, des oiseaux aux têtes plus louches les unes que les autres
La ville de El Calafate, quand à elle, c’est plutôt un village suisse en bordure de lago…
blindé de touristes, les restos à Parillas tous blindés le soir où t’attends 30mn pour t’asseoir si t’as pas réservé lorsque tout le monde rentre des excursions journalières, les magasins d’équipements de sports, treks, Timberland, Northface etc…entrecoupent les bars et restos avec les tarifs européens. Mais chaque excursion est un régal !
Nous décidons de faire une journée bateau pour aller sur le bras nord ouest du lago argentino, au pied de 2 glaciers.
Le temps n’est hélas pas au grand soleil, mais un arc-en-ciel nous accueille au départ du petit port de Punta Bandera.
Les glaciers sont sous concession ce qui a deux effets positifs malgré la difficulté à trouver des places du jour pour le lendemain au niveau des excursions, limiter le nombre de bateaux et de touristes chaque jour, et limiter l’empreinte écologique de l’afflux touristique dans cette nature sauvage.
Le bateau nous emmène donc sur ce lago aux eaux turquoises
et en à peine 10 minutes, nous commençons à croiser les premiers blocs de glace bleus profond,
qui flottent et dérivent doucement sur l’eau (ou sous l’eau car il faut rappeler que 90% est immergée et seulement 10% du bloc est visible hors de l’eau)…les glaciers au loin se mêlent aux montagnes boisées
dans ce climat frais et ces paysages
hors du commun…
puis au bout de 45mn nous arrivons à l’origine de ces minis icebergs…les glaciers…
quel spectacle de découvrir à chaque fois ce phénomène naturel…
des rivières de glace issuent des sommets montagneux qui descendent doucement
sur des dizaines de kilomètres jusqu’au lac.
Une épaisseur de 120 mètres qui se désagrège ensuite lentement en arrivant au niveau de l’eau, formant un mur vivant qui s’écroule continuellement, poussé par les tonnes de glaces derrière et limé par le vent en hauteur et par le bas par l’eau du lac. Ce qui fait plaisir à entendre, c’est que la région est assez spécifique en terme de climat et que tous les glaciers du coin sont exactement au même niveau qu’ils étaient sur les photos il y a 100 ans. Ils ne peuvent plus progresser en raison des courants d’eau qui les contiennent et de la température environnante liée à la faible altitude (200m au-dessus du niveau de l’océan) mais ne reculent pas d’un iota malgré le réchauffement climatique.
On profite de ce spectacles sur le glacier Upsala
et le glacier Spegazzini
en face duquel on est débarqué pour se dégourdir un peu les jambes.
De retour au port vers 16h, on remonte vite dans la voiture pour aller voir le glacier le plus prisé du coin…le Perito Moreno.
Tu le vois de loin, à la sortie d’un virage…un mur…digne de Game of Thrones…
ne manque que les veilleurs en haut pour parfaire le tableau.
Cette rivière de glace avance dans son centre de 2m par jour, dans le creux de son lit, et de 20cm sur les côtés.
Le glacier est vivant…tu l’entends craquer régulièrement, et l’avancée de 2m par jour te permet avec certitude de voir des gros blocs de glace s’écrouler dans l’eau pour peu que tu restes une ou deux heures devant la zone centrale…bien sûr le plus gros blocs que Howard regardait pencher depuis 1h est tombé au moment ou la batterie de son téléphone venait de rendre l’âme et où il était en train de dégainer l’appareil photo…on gardera donc ça pour nous et se contentera de vous faire contempler un plus petit…
Après cette journée plutôt bien cool, on a fait une pause obligatoire d’un jour puisqu’il n’y avait plus de place avant le sur lendemain pour aller faire le minitrek sur le glacier…nous voilà donc mercredi 9, reparti vers le glacier Moreno.
On se délecte encore une fois de la vue de cette muraille de glace
depuis les passerelles avant d’embarquer en milieu d’après-midi sur un bateau
qui nous fait accoster
un peu plus haut sur les côtés du glacier.
De là, après 15mn de marche en forêt pour remonter un peu le lit de la rivière de glace afin d’être dans une zone où les mouvements du glacier ne sont plus brusques et dangereux comme en zone d’éboulement,
nous chaussons nos crampons spéciaux glace !
Le genre de pompes qui te permet de faire de la place autour de toi en plein pogo dans une fosse de concert punk (désolé pour l’image…les puristes comprendrons) !! Et c’est parti pour 90 bonnes minutes de marche directement sur le glacier.
Tu deroules pas tes pas, tu lèves bien les pieds et tu les plantes bien droit à chaque pas dans la glace…
c’est fun, c’est beau….
des petites rivières parsèment le paysage et creusent des rigoles qui se finissent dans des trous qui peuvent aller jusqu’à 40m et plus sous la glace et former ensuite des galeries et cavernes…
le glacier est ainsi sculpté à l’intérieur par l’eau et parfois à l’extérieur comme ce visage moulé dans la glace !!
Tu peux boire l’eau pure directement dans les rigoles..
et à l’arrivée, une petite touche d’attention avec un whisky on the rock du glacier histoire de se réchauffer…
on a pas eu de bol avec le soleil qui s’est fait timide voir absent pendant cette journée, mais si cela impacte les photos, cela ne gâche en rien la beauté et le plaisir d’admirer ce mastodonte bleuté !!!
Demain, nous remontons d’une petite de centaine de kilomètres vers le nord jusqu’à El Chalten, royaume du trek de la patagonie du sud.
Je viens de découvrir ta vidéo du père Ducras ! Excellent, tu me donne faim
🙃😜
Toute noire la vidéo !!! 😂😂💋
Salut copine. Laquelle ? Le glacier ou el establo ? Elles sont longues a chargées parfois mais normalement elles marchent…
Le glacier! Je viens de réessayer, ça défile mais c’est noir…
Merci…modifié 😉