Le groupe tient, déconne, picole (pour l’instant ça reste dans les limites du très raisonnable mais…Noël approche..), et partage ces paysages
juste somptueux.
Un bus nous emmène en une petite heure sur la droite du volcan qui se dresse à l’est de San Pedro de Atacama, à la frontière Chili/Bolivie.
Pour la petite histoire, avant de partir, Howard avait décidé à l’origine de passer de la Bolivie au Chili par un point précis à cause de…Google Maps ! En regardant des vues aériennes
de la région il avait été décidé de passer par ce point tout simplement parce du ciel c’est blanc, jaune, vert, rouge, bleu, montagneux…et on savait pas si ce serait facile ou pas…ni si c’était touristique ou pas..
Ce qui est top c’est que là ou le bus nous pose, c’est exactement le point précis de Google Maps.
Et que le trajet qui nous attends pour les 3 jours à venir va traverser tous les lagunas et montagnes rouge, bleu, vertes, jaunes vues par satellite.
La seule différence c’est qu’au lieu d’avoir la Bolivie comme point de départ et de traverser la frontière à destination du Chili, nous ferons l’inverse. Et en plus l’organisation est facile puisque c’est un ‘classique’ du quartier.
Nous voilà donc au poste de douanes du Chili, un premier contrôle.
Puis on avance jusqu’au poste frontière chilien,
et ensuite jusqu’au poste frontière Bolivien.
Là changement de véhicule. On descend du minibus Chilien à côté des deux 4×4 Boliviens qui nous attendent dans cette zone entre les deux postes frontaliers.
Clairement, si depuis le debut du voyage on a fait des pistes un peu chaude où une moto ou un SUV suffisent en y allant moelleux, on va vite se rendre compte que dans le quartier le 4×4 est juste obligatoire. Les sacs à dos sont chargés sur le toit des véhicules et bâchés pour la poussière qu’on s’apprête à bouffer. 2 groupes sont formés repartis entres les deux vehicules et c’est partis après un dernier passage de douane côté Bolivie pour une premiere journée de folie…
Nous voilà sur l’altiplano avec Peter, notre chauffeur Bolivien, bourré d’humour, sympa, calme et habitué au trajet. On commence par la Laguna blanca
qui tient sa couleur blanche
du Borax.
Et qui comme beaucoup de Laguna a sa petite source d’approvisionnement là ou la verdure se pose.
On continue sur la Laguna verde,
qui n’est pas verte, mais marron (quoique sur les photos.on arrive à tirer quelques reflets verts) depuis 2 mois. Notre chauffeur de 4×4 nous explique que lorsqu’il y a une activité sismique les sédiments sont bousculés et la Laguna perd sa couleur verte. Il faut ensuite environs 4 mois pour que les sédiments retombent et que la couleur verte revienne.
Puis le désert de Dali…
qui tient son nom des roches plantées dans le sable et qui font penser (pourquoi pas) à un tableau de l’artiste.
Petit arrêt déjeuner, avec pour mettre en appétit une source chaude à 39,5°C dans laquelle on va tous se bacquer !
Petit repas bien sympa avant de repartir dans notre bolide aux roues lisses, au pare-brise fissuré, et remplis de poussière
mais qui fait le job en direction des geysers…mais pas du petit format…du bon gros four special cuisson instantanée à l’air libre avec des bons gros nuages de fumées
et de la bonne boue qui bouillone et pue l’oeuf pourri que tu pourrais revendre 200 euros le kilos au SPA de Deauville sur mer afin de badigeonner les amateurs du look escalope milanaise pour avoir la peau douce.
Mais la journée est toujours pas finie…même après tout ça…on arrive à la Laguna Colorada. Ze laguna qui tabasse !
Le monstre énorme, en plein dans la Cordillère avec une eau surblindée en microorganismes dont se délecte les flamands et qui donnent à l’eau (et aux flamands tant qu’à faire) une couleur rose voir rouge ocre…
au programme c’est donc des dégradés d’eau ocre, et blanche du borax, bords verts et jaunes, flamands par centaines et vent de psychopathe qui décoiffe (enfin plutôt Oui, pour Howard le problème de coiffure reste plutôt secondaire). Une petite balade avant de se taper encore 2h de route pour arriver de nuit dans un petit village avec une guest minimaliste
ou on aura notre petit repas et où on debouchera quelques bouteilles de rouges et un peu de rhum qu’on avait embarqué pour fêter l’anniversaire de Julien, un des joyeux lurons de notre groupe de frenchys !
Le deuxième jour, on lâche l’ambiance qu’on affectionne tant des montagnes colorées de l’altiplano andin pour des décors plus rocailleux,
des petits ravins,
des roches sculptées par le vent
et la Cordillère en arrière-plan !
Une petite halte pour se désaltérer
avec une petite mousse Bolivienne (avec Alex en arrière fond…même si c’est moins beau que la Cordillère et qu’il a des goûts musicaux très discutables, il est de bonne compagnie) !
On arrive en fin de journée sur le Salar d’Uyuni. Le plus grand salar au monde. Ouaip…rien que ça !!! Le 4×4 roule sur le sel dans ce blanc désert de 120 km sur 140 pour nous poser juste à temps pour admirer le coucher de soleil…
Premier contact donc avec cette immensité salée
qui ressemble en tout point à un sol de neige et de glace…le froid en moins.
Le bruit du sel qui craque sous les chaussures, les petits morceaux décollés à la neige, et la couche tassée, patinée comme de la glace. Si tu as vu l’avant dernier Star Wars (j’écris cet article alors que le 9 vient de sortir il y a 48h..), tu sais la grosse daube cinématographique sortie fin 2018…dedans y’a un truc qui en tout cas esthétiquement est sublime..la bataille sur la planète blanche au sang rouge…hé ben c’est Uyuni.
La nuit tombée, on va prendre place dans notre demeure, en bord du salar. Un certain charme du quartier ou les sols sont recouverts de sels et les murs interieurs, des briques de sels.
On ne profitera que peu des chambres…après le repas,
on retourne le salar pour boire des canons sous le ciel étoilé ou Seb nous sort encore son matos au service de son talent naissant de photographe pour la petite troupe..ça claque hein !! La voie lactée à gauche, notre nuage de magellan en haut a droite, et plus d’étoiles que nous en voyons à l’oeil nu grâce à un temps d’ouverture de 10 secondes…
On picole, retour à l’hôtel vers 0h30..pour un départ à 4h30 le lendemain matin. Cette fois ce sera levé de soleil sur une île du Salar.
Alors le salar, on en bouffera toute la journée…du désert de sel à perte de vue un soleil de plomb, du sel partout, plat..
mais de l’eau qui se cache déjà quelques centimètres en dessous car on est plus côté ouest de la Cordillère à San Pedro….les nuages s’arrêtent sur les sommets de la Cordillère et ici, ils crachent…on est dans la période sèche où il n’y a plus d’eau en surface, mais si tu t’allonges, en quelques secondes tes vêtements commence à prendre de l’humidité salée sous un soleil de plomb.
Uyuni, c’est comme le lac Titicaca…il y a très très très très très très…bon…t’as compris…longtemps, c’était la mer. Puis les plaques ont bougées. La marine a soulevée la terrestre, les montagnes se sont formées et de l’eau a été piégée…sauf que contrairement à titicaca, il y avait moins de profondeur, et le temps était plus aride…l’eau c’est donc évaporée laissant aujourdhui plus de 12 milles millions de m3 de sel…sur 9 couches avec une profondeur de sel à certains endroits de 120 mètres. Et quand tu arrives sur une île…il n’y a plus de débat..même si on est à 4000+.
Premièrement les îles (une petite dizaine)
sont les seuls endroits ou il y a quelque chose qui pousse…en l’occurence du cactus.
Et la pierre, c’est partout partout du corail fossilisé.
C’est assez hallucinant…c’est rempli de roches brisées ou tu vois bien la coupe de la pierre et l’épaisseur énorme de corail fossilisé qui recouvrait la pierre avant de le devenir…tu marches sur du fond marin, dans un désert, sous un soleil de plomb, à 4000m d’altitude…le pied !
Puis la journée se poursuit en traversant cette étendue avec des arrêts photos et quelques mise en scènes dont les reseaux sociaux semble envahis par les voyageurs du quartier.
Un dernier petit arrêt sur un lieu du Paris Dakar,
passant par ici
depuis 2014,
et on arrive enfin apres 3 jours magnifiques à Uyuni où nous finirons au cimetierre de chemins de fer,
voir ce spectacle macabres de vieilles locomotives et de vieux wagons,
qui se dégradent doucement, sous le soleil, le sel, le vent et la rouille et qui nien sûr sert de support aux street artistes du quartier.
Ambiance Mad Max assurée..top.
Et nous voilà arrivée à la destination finale dans la ville d’Uyuni qui elle est plutôt…moche…et la Bolivie, c’est clairement pas le Pérou ou le Chili. Tu sens tout de suite qu’ils ne volent pas le titrendu 2ème plus pauvre pays d’amérique Latine.
Donc…on à peine arrivé..et ben on vient de reprendre un bus qui pointe au sud, comme on le prévois depuis quelques semaines maintenant (rappelle toi mon super plan qui claque hip hop momo avec les lignes en couleurs), destination la frontière de l’Argentine. C’est de ce bus pourri, dans lequel il fait au moins 35 degrés alors que la nuit est tombée, baignant dans notre jus de la journée, avec seulement 2h30 de sommeil dans les pattes de la nuit passée, que j’écris donc cet article. On va arriver à 2h du matin à la ville frontière. La il faudra attendre 6h du matin, pour prendre un bus qui nous fera faire les 2 derniers kilomètres jusqu’au poste frontalier qui ouvre à 7h…
puis une fois en argentine, encore un autre bus pour les quelques centaines de kms jusqu’à notre prochaine étape.
Il est midi le 21 décembre, après une vrai nuit de merde comme prévu vers 14h nous arrivons à Humaha, en Argentine, livide et l’envie de se reposer un peu..car ce soir on fête l’anniversaire d’Alex.
Pour les jours à venir, le groupe à décidé de rester ensemble pour faire les fêtes de Noël, ce qui va être très sympa…mais ça c’est à venir…
Et bien joyeux noël à vous !!!
En tous cas , la photo de groupe avec le ciel étoilée est simplement , sublime !!!
J’arrive pas à trouver La Croix du sud 😉
Merci mon Huguy !!! Feliz Navidad à toute la famille. Chaque hémisphère sa vue…toutes les planètes étaient de votre côté à cette époque…mais les nuages de Magellan sont toujours dans l hémisphère sud…une tuerie dans l’optique !