Nous sommes encore dans la zone considéré comme le Nord du Chili. San Pedro, ville située dans le désert d’Atacama, le désert le plus aride au monde au niveau géothermique, mais aussi on va s’en rendre compte un lieu extrêmement touristique.
Nous goûtons donc à notre premier bus cama 180° pour les 11h de trajet..
avoir les jambes complètement horizontales, ça change quand même la donne…on arrive à mieux dormir et le trajet se passe comme une fleur.
Dans le bus nous rencontrons deux couples de français bien sympa avec qui nous échangeons un peu et qui vont se révéler devenir des compagnons de voyages pour les jours à venir.
Arrivée à San Pedro,
un petit-déjeuner avec le groupe de frenchy nous permet de faire un peu connaissance. Puis d’autres bus arrivent et c’est un autre groupe qui connaissait nos nouveaux amis qui débarque. Cela monte donc le groupe à 11 personnes qui commencent à regarder pour passer quelques jours ensemble.
Chacun va dans ses pénates, un groupe whatsapp est créé et après une journée de vadrouille dans la ville, on arrive à contenter tout le monde en partageant pour les deux jours à venir un bus pour faire les alentours de Atacama.
Atacama est hyper touristique. La rue principale est blindée d’agences de tours. Le comble pour une ville si touristique, c’est de trouver un endroit où picoler. Si tu veux t’enfiler une binouse ou un verre de vin, faut aller à la chasse au resto qui dispose d’une patente et en plus t’es obligé de manger. En arpantant la ville tu peux quand même trouver 2 bars qui font carton plein le soir, ou alors faut trouver une des trois botelleria de la ville qui sont un vrai manège…ahhh j’allais oublier, la Franchouteria !!! Enfin du vrai pain depuis 3 mois, un sandwich dans une baguette qui respire la bonne boulangerie française …
Premier jour de visite autour de San Pedro, une joyeuse troupe de 11 chieurs français monte donc dans un bus touristique pour faire quelques lagunas,
et du desert sur le bord de la Bolivie
et de la Cordillère qui sépare les deux pays.
C’est là où on comprends pourquoi il y a autant de volcans dits explosifs. Alors premièrement ce qu’il faut savoir, c’est qu’un volcan est considéré comme actif à partir du moment où il a craché depuis moins de 10 000 ans…ouais ouais…t’as clairement pas de bol quand ça t’arrive en clair…
Ensuite pourquoi la Cordillère en a autant et pas l’Himalaya ? De ce que j’ai compris, L’Himalaya c’est la rencontre de deux plaques tectoniques terrestres qui s’écrasent l’une sur l’autre, alors que la Cordillère c’est une plaque sous marine qui passe sous la plaque terrestre..la plaque sous marine plonge, fait monter la plaque terrestre, créé un tunnel entre les deux dans laquelle la lave ensuite s’engouffre…
Bon on en revient à cette première journée où en fait, y’a pas grand chose à dire…on a vu que des trucs qu’on avait déjà vu…
mais en mode zone hypra touristique
où tu peux pas faire ce que tu veux et où tu dois rester dans les chemins délimités. Interdit de s’approcher du salar, de la laguna,
interdit de sortir du chemin, faut se dépêcher…
bref..après Putre en solo dans la voiture, le bis repetita était largement dispensable…
même si on en sort encore quelques belles petites photos.
Heureusement que notre groupe de râleurs francais à agrémenté la journée.
En clair, San Pedro de Atacama ne mérite que deux circuits,
ceux qu’on a fait le lendemain…
Mardi c’est donc deux visites qu’on ne trouve qu’à San Pedro. La vallée de la Lune, située juste à la sortie de la ville,
et une fois la nuit tombée, 3h avec Alain, un français installé au Chili qui organise sur le site de sa maison, à 7km de la ville une découverte de l’astronomie, avec ses 9 télescopes fabriqués maison.
La vallée de la Lune porte bien son nom. De la roche volcanique, du désert de roches volcaniques qui offre un décors….lunaire.
ben oui….sur le coup, c’est pareil que la veille, tu dois pas sortir des chemins mais l’avantage c’est que personne ne peux aller marcher sur l’immense dune de sable d’environs 80 mètres de haut, qui offre ainsi un revêtement soyeux, d’un lisse parfait.
On arpente ce desert aride de sel, de fer, de roche volcanique
et on nous apprend que un peu plus loin, dans une zone où on peut pas aller, c’est là que la Nasa fait joujou avec son petit robot pour l’ entraîner à arpenter mars.
Faut dire que les conditions sont parfaites.
Il pleut à peine quelques millimètres dans l année sur une periode de 2 à 4 jours d’affilée et c’est tout.
Ce qui me fait d’ailleurs penser pour revenir sur notre session culturelle à l’explication de la création d’un salar…
On connaît les salins en bord de mer. On prend de l’eau de mer, on la fait sécher et on récupère le sel…simple. certains salar dans la Cordillère sont d’anciens lacs créés lors des mouvements tectoniques, qui ensuite s’assèchent et disposent de quelques 11m de sels à exploiter, ces salars sont généralement plats.
Et puis y’a le salar proche d Atacama où ton sel forme des stalagmites…
des miliers de petites montagnes de sel au milieu desquelles t’as pas envie de courir car si tu tombes, ça pourrait faire une belle oeuvre d’art type hémoglobine étalée sur couche de sel blanche..tu vois le tableau ? Non…c’est moi qui suis sûrement un peu psychopathe…
donc comment se forme ce salar ? La région est située entre la Cordillère des Andes depuis laquelle arrive de l’eau…l’eau coule dans la terre jusque dans la vallée en direction de l’océan…mais dans cette région, avant l’océan y’a une autre chaîne de montagne…dans laquelle se trouve des mines de cuivres et de fer…les montagnes sont blindées de métaux fereux et l’eau…ben elle arrive pas à traverser…donc elle s arrête contre elle.
L’eau après tout son parcours est blindée de minéraux, et comme dans le quartier il pleut pas…et qu’il fait juste un peu beaucoup chaud, on arrive à un ratio entre hydratation du sol lors des 3 jours de pluie versus évaporation de l’eau supérieur à 100. Le soleil va donc chercher l’eau dans le sol qui remonte blindée de minéral et forme donc cette croute de pics de sel en sortant…
Revenons à notre mardi parce qu’on s’égare. Après le périple de notre joyeuse troupe, un petit repas rapide et on s’écarte de la pollution lumineuse pour aller découvrir les étoiles. A cette période de l’année on apprends qu’aucune planète n’est visible de ce côté m-ci de l’hémisphère. Mais par contre on découvre et on voit à l’oeil nu d’autres choses qui ne sont visibles que dans l’hémisphère sud…notamment les deux nuages de Magellan qui sont en fait des galaxies. Deux nuages crémeux dans les étoiles. Après plus d’une heure d’explications du fameux Alain, passionné, show man bourré d’humour, sur l’histoire de l’astronomie, sur la taille de l’univers, le fonctionnement de notre système solaire, on peut enfin mettre l’oeil sur les objectifs de ses 9 télescopes. Du petit trucs de 1 mètre à 250 boules la lentille au monstre de 4 mètres à 25 000 boules l’optique ! Et celui-là pointé droit sur le gros nuage de magellan. Et quand tu montes sur l’échelle et que tu mets l’œil sur l’objectif tu vois la toile de la tarentule. Une sorte de toile de fumée limite en 3d dans lesquelles les étoiles se melangent. Sur les autres, un amas globulaire, la ceinture d’orion, une géante rouge…on aimerait vous montrer ce qu’on a vu…mais on ne peut que mettre cette magnifique photo faite par Seb, un des joyeux du groupe qui a du super matos et maîtrise un petit peu son sujet, ses paramètres Iso, et son temps d’ouverture avec trepied. Le big one de la soirée pointé sur le nuage de Magellan.
Demain décollage à 6h30 direction la Bolivie, et 3 jours de 4×4 poir traverser la Cordillère des Andes jusqu’au Salar d’Uyuni.
Heureux de partager de si beaux paysages et contents de vous voir si heureux nous vous envoyons nos meilleurs vœux pour 2020 . Odile et Raphael
Merci. Gros bisous de notre part et on vous souhaite encore une belle année dansante !