Le continent s’éloigne…le voyage prend un nouveau virage. Si l’île se Pâques appartient au Chili, et fait partie de la province de Valparaiso, elle fait partie aussi et surtout de la Polynésie ou elle marque la pointe Nord-est. Les habitants de l’île de Pâques ne manquerons pas de le rappeler, tout en nourrissant de manière majoritaire un sentiment anti-chilien !
Mais bon, ils sont quand même content de prendre l’oseille du gouvernement :).
Quand tu es né sur l’île de Pâques (ou Rapa Nui, le nombril du monde), on peut considérer que c’est du bon côté de la barrière.
Hôpital gratuit, éducation gratuite (l’avion présidentielle est mis à disposition pour 1 aller-retour par an pour ceux qui vont étudier à Santiago), dentiste gratuit, on te file un terrain avec une maison, pas d’impôts d’une quelconque sorte, bref il ne te reste plus qu’à payer ton eau et ton électricité !
La population c’est 7700 personnes.
L’île c’est un triangle dont le plus long côté fait 24 km. La taxe pour pouvoir accéder aux sites archéologique c’est 80$ par personne pour 10 jours maximum…et le nombre de touristes par an sur l’île qui passent en moyennne 4 à 5 jours, c’est 160 000 par an….
Ce qui fait le plus gros ratio de touristes par rapport à une population (et si tu as fait le calcul, d’oseille récoltée par habitant juste pour poser le pied sur l’île).
Et les tarifs c’est environs 3x plus cher qu’au Chili !
Et en plus à l’île de Pâques il fait bon vivre…tout le monde se connait, les gens sont cools,
tu laisses ton scooter partout avec les clés et les casques dessus sans problème, l’île à des cotes sauvages magnifiques,
l’eau est bleutée et à 26°C
et la majorité fait du surf jusqu’à ce que le soleil se couche,
les ananas sont juste fantastiques,
Et le jus d’ananas ton meilleur ami quand tu as soif tellement ils sont délicieux,
et tout l’île est d’une propreté irréprochable !!!
Alors oui, en tant que touriste, si tu rush les sites touristiques, en 2 jours c’est plié…tu rajoutes 2 ou 3 jours supplémentaires si tu veux faire quelques treks pour monter sur les 3 volcans et faire quelques grottes, et tu te prépares à bouffer du Mohai !!
Mais le plus important c’est aussi de prendre le temps de vivre au rythme de l’île…donc comme toutes les îles…tranquille !!
L’internet est aussi très îliens…très très lent, et inexistant après la pluie !
On atterrit le 5 fevrier après 5h30 d’avion au petit aéroport de Hanga Roa, seule et unique ville de l’île !! Tu descends direct sur le bitume, 1 seule piste, un bâtiment au moins aussi grand qu’un terrain de basket (et encore)
tu te prends toute la moiteure directe sur le coin du visage et le grand classique de Polynésie, le petit orchestre avec ukulélé, beau gosse musclé et tatoué et chapeau de fleur t’attend à l’aéroport
(et l’achat du ticket 10j à 80 boules mais t’es tellement content d’atterrir ici que ca les vaut bien). La récupération des bagages se fait en 5mn mais à la différence de beaucoup, personne pour nous acceuillir avec notre petit nom sur le panneau…ici, il n’y a pas d’hôtels (allez, y’a 1 gros truc qii fait spa, et tout et tout…). La quasi globalité des logements, ce sont des maisons tenues par des familles de l’île, et elles sont toute référencées puisque tu dois déclarer où tu vas dans une liste précise pour pouvoir prendre l’avion…
Bref, pour nous personne…on enfile le sac à dos et on se tape les 2 bornes à pinces jusqu’à notre guest pour comprendre en fait..ben qu’on s’était planté et qu’on avait réservé qu’à partir du lendemain….pas grave, la piole est libre on est sauvé !!
On est degoulinant de sueur, un peu fatigué par notre courte nuit, mais on decide d’aller se balader sur le nord de la ville et de longer la côte impatient de voir les premiers Moaï…
et c’est pas moins de 20km qu’on va se fader dans la journée…
un petit passage par le minuscule musée histoire d’en apprendre plus sur l’île,
son histoire et ses habitants, puis premier contact avec les Moaîs redressés dont un qui a eu la chance de pouvoir retrouvrer ses yeux…
car oui, ils ont découverts un jour dans des fouilles un œil de moaï,
et en on donc restauré un, comme il était à l’origine, avec ses yeux et son chapeau !!
Après cette ‘petite’ marche, et une bonne averse qui nous a trempée, on retourne vers la ville, et decouvrons que sur le sable, face à la mer, repose là le cimetière.
L’appétit venant en marchant, un bon ceviche bien mérité !! Ici le poisson à l’honneur c’est le thon…frais, savoureux, délicieux, avec un ceviche à la Hanga Roa, c’est à dire sans citron, une sauce donc beaucoup moins relevée qu’au Chili !!
On profite du couché de soleil avant de revenir à notre guest
Le lendemain, on decide de garder notre mise en jambe, mais de rester dans le quartier…rebelote donc, avec l’ascension du Rano Kau, le volcan proche de la ville, au sud.
On découvre 2 choses…l’île, c’est 100% de la lave issue des trois volcans. Le premier à été la Rano Kau…le deuxième à proposer un bout émergé, celui à l’est de l’île ! Le troisième et dernier bout du triangle au nord, à permis la réunification des trois et à finaliser la construction de cette île vouée à disparaitre dans des des milliers d’années, puisque se trouvant sur la plaque tectonique maritime qui glisse sous la terrestre de l’amérique du sud. En se rapprochant du chili à environs une vitesse de 6cm par an, dans tres très longtemps, puisque située à envrions 4200 des côtes, elle s’enfoncera dans l’eau en se rapprochant…
Raaa…ca faisait longtemps qu’on avait pas fait un peu de culturel….on va passer maintenant à l’histoire du peuple de Rapa Nui, l’arrivée du premier roi depuis l’ouest par la Polynésie, la déforestation, les guerres entres clans, l’importance des Moai, pourquoi seuls 2 ou 3 sont tournés vers la mer,
pourquoi un jour ils ont arrêtés d’en construire,
comment le choc culturel lorsque les premiers bateaux occidentaux sont arrivés a impacté les habitants de l’île, comment les anglais on pillés l’île, pourquoi le plus beau Moaï peut se voir dans un musée à Londres à juste 2h de train de Paris (ouais hein pourquoi on se fait chier à aller à l’autre bout du monde), quel est cet étrange pétroglyphe qu’on voit souvent de birdman,…t’es prêt ? Ben non, ça fait trop à écrire alors tu vas sur Wikipédia (une fois la lecture de cet article fini bien sûr ou tu reviens ensuite) y’a plein de truc intéressant à lire sur ce lieu magique…
Je disais donc 2 choses…les volcans, et l’absence de diversité écologique !
Très peu d’arbres,
de fleurs,
sûrement rapatriées
par l’homme sur l’île
d’animaux (que des piafs)..
qui donne malgré tout cette beauté sauvage quand tu parcours l’île !!! Les belles plantes sont dans la ville, et le peu d’abeilles du quartier doit empêché leur expansion, et les forêts sont…minuscules.
Nous arrivons après 2h de marches en haut de Rano Kau…sublime !!
Ce cratère éteint depuis 700 000 ans avec la possibilité d’embrasser d’un coup d’oeil la globalité de l’île c’est une belle récompense. Un petit tour sur le site archéologique de Orongo, ces vieilles maisons
Avec vue sur l’ile aux oiseaux
et nous voilà de retour en fin de journée dans la ville.
Ce qu’on vous a pas dit non plus c’est qu’on tombe en plein festival annuel de Tapati ! Pendant 15 jours tous les jours il y a des épreuves la journée, course de pirogues
en équipes,
courses de canoë qui file à une vitesse de malade en individuel
(spéciale dédicace à Nico),
triathlon dont la course à pied se déroule avec 20kg de bananes,
et le soir, spectacle de danses,
de musique, de théâtre, de haka,
de peinture corporelles…
On en profite donc pour aller le soir voir les spectacles en mangeant des brochettes et poissons vendus sur les bords de route.
Le vendredi arrive et on estime avoir suffisamment marché et vu la ville et ses proches alentours…c’est donc en scooter que nous allons maintenant nous aventurer dans l’île pour les 3 jours à venir en prenant notre temps.
Maillot de bain et serviettes dans la selle, nous faisons un site et un petit arrêt plage.
Attention, on ne se baigne pas n’importe où…il faut choisir les zones où le rivage est protégé des courants et des vagues car, ça envoi du lourd côté vagues et courant !!
Sinon, ce qui est sympa aussi, c’est de simplement aller sur le port et de regarder les tortues..
Tu peux aussi enfiler le masque ou des lunettes et nager un peu avec elles si le coeur t’en dit !!! Obligatoire pour Howard qui a pas laissé passer l’occasion.
Nous decidons aussi de faire le lever du soleil, à 7h du matin sur le côté est de l’île sur le fameux site de Ahu Tongariki. Le plus grand ahu (plate forme cérémonielle sacrée sur laquelle sont positionnés les Moaî) de l’île avec ses 15 moaï dressés !!
Nous voilà donc à positionner le réveil à 6h pour enfourcher le scooter…le reveil sonne, on monte sur notre destrier, et nous voilà parti dans la nuit en direction du site…au bout de 18 km, Howard commence tout de même à s’interroger…il fait encore bien sombre si le soleil doit pointer dans une 20aine de minutes son nez, et on croise aucune voiture….bizarre ! Et d’un coup l’illumination…
En fait, sur l’île de Pâques, il y a 2h de décalage en moins avec le chili…mais leur antenne téléphonique s’appuient sur celle du chili…et donc le téléphone reste à l’heure de Santiago…et on avait zappé en mettant le réveil…et c’est pas lorsqu’il a sonné donc…à 4h du mat et pas 6 comme on le pensais qu’on s’en est rappelé ! Bref….on etait à deux bornes du site, et il était pas encore 5h du mat…les vainqueurs !!!!
Alors on a mis le scoot sur le côté et on a dormis à l’abris du vent derrière un vieil Ahu dont il ne restait pas grand chose, sous les étoiles, avec une sublime lune rousse,
face à l’océan, avec le bruit des vagues s’écrasant sur les rochers (vous avouerez que c’est plus romantique que de dire comme des clochards entre deux pierres…)
Après de courtes somnolences, le passage des premières voiture et le ciel s’éclaircissant nous informe que cette fois..on est bon..
Clairement un bon kiff…même si ca fait un beau contre-jour en photo,
le soleil levant
est sublime
les longues ombres des Moaïs rapettissent doucement au rythme du soleil levant…
et on prend des photos
Un petit time-lapse
et profite du spectacle jusqu’à ce que tout le monde soit partis et d’avoir le site pour nous tout seul…
Autant vous dire que la journée c’est résumé à ça
vu qu’on etait nazes et un bord de plage…
Les deux autres jours ont été au meme rythme,
avec l’épreuve phare du tapati rapa nui, la descente de colline sur tronc d’arbre
Ou chaque nom prononcé qui se prépare à se lancer
est suivi d’acclamation de la foule,
Pendant que l’arbitre surveille que tout se passe bien
Et que les concurrents finissent de préparer leur rondin !
et pour finir le plus beau site de l’île, pour lequel nous attendions le soleil de 17h (qui n’a jamais voulu être present chaque après-midi ayant été couvert ou pluvieux),
le Rano Raraku !
Là où les Moaïs étaient sculptés directement dans la montagne,
la carrière unique de la pierre de ces géants intriguants
et majestueux…
ici, des centaines de Moaï debouts,
couchés,
brisés,
où jamais finalisés
(dont le plus grand de 21m)
attendent encore d’être dressés un jour sur leur Ahu…
ce qui n’arrivera jamais….c’est exceptionnel et si tu as déjà bouffé du Moaï depuis des jours, la quantité ici tellement importante
donne au lieu son caractère superbe sans tomber dans l’indigestion !
On s’achève sur le dernier jour après notre check-out avec un 28 bornes en direction du volcan nord pour aller faire quelques grottes de laves
qui servaient d’abris ou de lieu cérémoniels….
23h50, nous sommes dans l’avion après un dernier ceviche, direction Tahiti ou nous arriverons à 0h30…cause 5h de décalage pour une distance égale entre île de Pâques et Tahiti que île de Pâques et Chili (quand je vous disais que les fuseaux horaires ça veut rien dire…)