Valp’o

Nous voilà pour notre dernière étape sur le continent…Valparaíso, ou Valp’o pour les intimes !!

Capitale de la province qui porte son nom, ayant connue dans le passé son heure de gloire lors de la conquête de l’ouest et de l’or ! Valparaiso est devenu un port riche car il était une halte incontournable de tous les navires qui passaient par le cap Horn pour remonter jusqu’à San francisco…c’était plus facile et rapide pour aller chercher l’or que de traverser les USA…

Et puis, il y a eu le canal de Panama en Amérique centrale…aujourd’hui ce ne sont plus que quelques pêcheurs qui résistent à la pêche industrielle (les premiers 20km etant réservée aux pêcheurs indépendants et à partir du 21ème, à la pêche industrielle, ce qui fait qu’il y a de moins en moins de poisson proche des côtes…),

et des quelques bateaux de l’armée chilienne qui stagnent sur le port.

Mais c’est surtout la ville des artistes…un musée du tag, du graf et des mureaux à ciel ouvert !!

C’est simple, Barcelone, Lisbonne font petits joueurs.

Le plus dur pour les artistes est de trouver un mur de libre afin de s’exprimer, car il y a des règles dans la rue…

on ne recouvre pas un mural d’un autre en bon état et on ne tag pas sur un graf ou un mural…on se connait et reconnait dans le quartier.

Alors il y a une autre particularité aussi à Valp’o…

c’est sale et ça pue la pisse dans tous les coins de rues. Beaucoup de petit resto, bistrots sympa, on picole dans la rue..et forcément..à un moment faut vidanger..

Valp’o c’est aussi la ville où tu te forges les mollets. Une ville à flanc de multiples collines, comme des racines qui descendent de la montagne,

construite de manière anarchiques où quand tu veux passer d’un quartier à l’autre, tu descends au niveau de la mer, et tu remontes sur la colline d’après !!

Malgré tout, de vieux téléphériques qui coûtent quelques dizaines de centimes viennent peupler quelques collines afin de limiter la souffrance des marcheurs chargés de courses…

C’est aussi une ville où les maisons sont construites avec des murs de briques mobiles, recouvertes de tole qui permet d’éviter aux maisons de se fissurer et de s’écrouler la zone étant régulièrement touchée par des secousses sismiques…les rares tests de construction en dur on montrés leur limites…

C’est coloré avec parfois des airs de San Francisco

C’est artiste, branchouille, rebelle, au cœur des évènements qui secouent le Chili,

et tous les vendredis on se retrouve face à la police pour manifester.

Les supermarchés ont été dévalisés, un a brûlé, les banques sont toutes recouvertes de plaques de tôle de 1cm d’épaisseur, graffés de slogans anticapitalistes,

et tu trouves pas un seul distributeur accessible en dehors des heures d’ouverture !! Ici, on est contre le gouvernement en place !

Alors à Valp’o, on marche et o chasse du graffiti et du mural !!

On monte, o redescend,

et on remonte, et on marche encore…

jusqu’à tomber dans le quartier du vieux port où le soir, des âmes oubliées remplies d’alcool et de drogues errent sur les places.

Pour faire un mural sur une maison, il suffit de l’accord du proprio…alors les artistes demandent et beaucouo acceptent car, un beau mural évite ensuite les tags et les petits grafs…si tu veux garder ton mur propre, c’est simple faut le repeindre toute les semaines…

Où une autre technique consiste à s’installer avec tous le matos, en plein jour, devant un mur pendant que les proprios sont absent et lorsque les flics passent, bien se montrer avec des grands sourires pour qu’ils pensent que le proprio t’as donné l’autorisation…et ensuite quand le proprio découvre ton mural, s’il lui plait c’est banco !!!

Des tours gratuits existent rémunérés au pourboire pour faire la visite des grafs mais surtout, avoir un peu l’histoire de la ville, des artistes…ça ajoute un plus à la découverte de ce musée street art !!

Donc pendant nos trois jours, on a marché, photographié des murals,

et encore marché, en s’arrêtant tous les 10m pour en photographier

encore

et encore

et encore

et encore,

et encore….

Puis, le 4 février est arrivé, il est bientôt temps de reprendre notre envol !

Nous voilà à monter dans un taxi direction l’aéroport pour une dernière nuit sur le continent…il faudra se réveiller à 3h30, pour prendre la navette à l’aéroport, non pas pour quitter le Chili (quoique…), mais pour quitter le continent avec 3 mois à arpenter et trekker les chemins d’Amérique du Sud…

Isla de Pasqua…nous voilà …

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