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Retour donc de bon matin sur le fisherman’s Wharf, au Pier 33, prêt à embarquer pour une petite traversée de 15mn en direction d’une des prison les plus célèbre des états unis.

C’est une visite incontournable quand tu viens à SF, et c’est vrai que c’est plutôt pas mal foutu.

Je la fais rapide (même si tu sais déjà que tu vas en bouffer pour 5 paragraphes de culturel car déconner sur la visite d’une tôle c’est quand même pas évident).

1860 et des brouettes, l’île est bien placée, SF commence à grossir en raison de la ruée vers l’or, y’a beaucoup d’argent, on installe des forts et des canons sur les points strategiques pour protéger la ville.

Puis 1900 arrive, et la 1ere guerre mondiale, et on décide de transformer la petite île en tôle pour les militaires.. les leurs, amérindiens, objecteurs, criminels de guerre…

Puis en 1934, hop on renforce les barreaux, on passe de 600 et quelques résidents à 360 et on décide d’en faire une prison de haute sécurité,

immortalisée par la fameuse évasion des films, the rock, les évadés d’alcatraz. Des tentatives d’évasions il y en a eu 14.

Puis la tôle coûtant trop cher à entretenir, parce que vieille, se bouffant du sel marin et du vent toute la journée, une petite ville pour les matons à gérer, etc….en 1934, fermeture !

On laisse pourrir, on laisse un incendie cramer tout ce qui était habitations et lieux de vie du personnel sur l’ile

et hop…on rouvre pour faire visiter et accueillir 1 million de visiteurs par an !

Tu débarques, entre dans le bâtiment principal qu’est la prison apres une petite marche de 10mn, passe par les douches sans avoir besoin de regarder qui y a derrière ni te soucier des savonettes et hop…tu enfiles ton petit casque pour l’audio tour avec témoignages des matons,

d’ex prisonniers qui te racontent les lieux et l’ambiance que tu vas traverser pendant 3 heures…

Super bien fait, avec des tronches de l’époque, des méchants de la vieille écoles,

et des pauv’ gars qui ont pas eu de bol et qui auraient pas du être là,

et les fameuses évasions. Celle qui a loupée mais a fait des dégâts avec exécution de matons, et celle qui a réussie…à priori.

Ils avaient pas le téléphone dans la cellule, mais une vraie bibliothèque. La moyenne c’était 100 livres par an pour un résident d’Alcatraz. Moins de 40 pour le citoyen lambda de l’époque qui en plus avait pas de télé ni de playstation !

C’est quand même assez pesant…tu visites une tôle, dans laquelle on te maintient dans une ambiance de fantômes de l’époque, et où on essaye de te faire ressentir la vie naze d’un prisonnier de l’époque et en plus…t’as payé pour ça.

Heureusement, les derniers habitants de l’île eux, ils s’en foutent et ils profitent de ce que l’île a de mieux à apporter, la vue sur Frisco !

On retourne donc dans la vie de la ville, et on marche du Pier 33 au Pier 39 qui est aussi devenu célèbre pour ses ‘Sea-tizens’ que sont les Lions de mers.

Là tu t’assois et tu t’éclates à écouter les bestiaux se parler, se draguer, se friter pour la belle demoiselle..si t’écoutes bien d’ailleurs et que tu fermes les yeux ça peut te rappeler Christophe Lambert dans Greystoke.

On est rentrés tranquillou en se baladant sur le Fisherman W, on a croisé le pote de Gilles D, (qu’on savait pas que c’était un pote Gilles t’aurais pu le dire….),

Super showman qui sait faire pleuvoir les tips, puis comme on commençait à tourner en rond dans le quartier et qu’on sentait qu’il manquait quelque chose de Frisco dans ce qu’on avait vu, on a pris le bus pour descendre dans le quartier de Mission Dolores, sur Valencia Street…

pas mal de restos et bar branchés, des clubs de ziks,

des stations de métro avec des camés autour, une population plus branchouille, et des graphs…

Un thaï (parce qu’on s’est mis pas mal au régime thaï histoire d’avoir une hygiène alimentaire pas trop mauvaise avec un budget raisonnable) et…dodo !

On vous avait laissé avec Nounours, et comme vous l’avez compris, on avait eu le béguin pour lui…avant de partir pour Frisco, on était même limite pour en adopter un !

Mais bon, vous imaginez le plan foireux à l’aéroport au contrôle, la foule affole l’ours, il se met à paniquer, il chique le gamin de neuf ans qui passe à côté, lui arrache la moitié du bras, le gamin fait une hémorragie et pisse 2 litres de sang en 20 secondes pendant que les parents hurlent et que les policiers sont obligés d’abattre l’ours sous la panique….
Pauvre ours…on voulait pas avoir sa mort sur la conscience.

Alors nous l’avons laissé là où il devait être, dans la nature, loin des hommes et nous voilà parti tous les deux sur la route en direction du soleil couchant jusqu’à ce que le pacifique nous arrête !

C’est beau hein !

Et bien j’ai failli croire que non…car au début dès qu’on est revenus dans la vallée en sortant de yosemite, on a encore commencé à bouffer des oranges.

Puis les oranges ont laissées place à une tempête de sable…

donc là c’était bien, car même si on avait le temps d’admirer les oranges, ben on pouvait pas les voir…donc bouchons sur 50 miles le temps de revoir à peu près à plus de deux mètres et enfin, apres 5h de route nous voilà à traverser un grand pont long et blanc avec la vue sur le quartier d affaires de San Francisco.

On passe devant les bureaux de Salesforces, on croise dans la rue des clones de l’archétype hype du San Francisain branchouille avec la barbichette et les mocassins marrons tous nazes, nos premiers exclus du systèmes (parce que là à SF, côté cloche et came y’a du très très lourd), et une petite traversée des bords de Chinatown pour rejoindre notre Hôtel avec parking inclus. Car oui, avoir un parking à Frisco…c’est comme vous pouvez le constater, un argument de poids…

sinon tu comptes 7$ la demi demi-heure ou 50$ la journée…

Nous voilà donc prêt à visiter Ze City ! Sortie le soir sur les quais hyper touristiques de la ville le Fishermans wharf ! Bon, pas plus emballé petit tour rapide retour à notre Inn.

Au réveil, nous voilà partis pour faire travailler nos jambes à déambuler dans San Francisco…

on décide donc de se faire tout le nord est de SF, et d’avoir un premier aperçu des maisons typiques de la villes, et la joie pour nos mollets de monter et descendre des collines

Car à San Francisco, la culture des habitants fait qu’ils se battent pour pas avoir de grands immeubles. Donc ils manquent cruellement de logements, mais ils sont généralement assez beaux avec 2 ou 3 étages max.

de traverser Chinatown

(qui compte quand même plus de 100 000 pékins)

et où tu t’interroges sur le comment ils font pour vivre quand tu lis des articles qui disent que la ville estime qu’un couple avec 2 enfants qui gagne 100 000 dollars par mois dispose d’un niveau de vie moyen… euh… ouais…on à peut-être trouvé la réponse dans ce graf !

Et puis dans Chinatown, ils ont pas les tronches made in Sillicon Valley…ça dénote des petits bars où sur 20 clients attablés, 19 ont un pc portable ouvert comme pote de comptoir !

Mais ils ont des beaux graffitis, et ça on aime bien.

Bref, pour finir la journée on a décidé de faire une petite visite culturelle du SFMOMA…

En passant, nous dirons qu’à l’inverse de celui de NY, il est loin d’être incontournable !

Alors sauf si t’adore les tableaux de 5 mètres sur 3 avec des lignes (parfois verticales ou horizontales et quelquefois les deux), ou des jets de peintures style, j’ai posé mes fesses dans un pot de peinture le lendemain d’un resto Mexicain où j’ai bouffé plein de chili…oublie le SFMOMA…sinon y a celui là qui à le mérite d’avoir un beau bleu (dit monsieur Klein).

Et puis on a réussi à avoir quelques coups de coeur,

Même si en clair ce musée n’a pas été notre grand…

C’est donc avec 18km dans les pattes qu’on se finit avec une bonne pizza prêt pour prendre le bateau demain matin direction…la prison..

mais il va falloir patienter pour la suite car là, l’Internet est trop pourri…donc je rends les armes pour ce soir…

Nous voilà donc arrivé à Yosemite..dernier parc pour Howard et Oui aux Etats-unis !

Après tout ce qu’on a vu depuis un mois, on se dit qu’on commence à avoir fait le tour…

On avait le concours de la plus grosse arche, de la plus grosse pierre en équilibre sur le plus fin et haut pilonne de pierre, du plus gros trou, lui-même dans un trou, lui même dans un autre trou et…au milieu coule une rivière (ça ferait bien en nom de film ça hein), du plus gros arbre, du plus aride, de la pierre la plus rouge, bref…

Et bien, c’était sans compter sur Yosemite et l’automne !

Avant d’arriver par le sud, le coquin nous a trompé en mode, j’ai cramé fallait venir avant l’été…

Et paf, on l’a pas vu venir…et si toi lecteur assidu tu as pu remarquer que j’aime bien raconter des conneries, là, il faut avouer, que face à la nature, quand elle est belle, que dis-je, majestueuse, ça devient forcément difficile de sortir du registre poétique…

Ouais..ça envoi du pâté hein !

Reprenons du début…avant de descendre dans la vallée on te présente les deux maîtres des lieux.

A gauche, le mur immense, son petit nom c’est El Capitan. La mecque de la varappe où tous les accrocs du quartier vont le week-end dormir au camping Camp 4, entouré de plein de blocs pour grimpeurs. D’ailleurs si t’as rien à faire ce soir, regarde le documentaire ‘Free Solo’ qui montre comment un gars dénommé Alex Honnold à monter sans aucun équipement,en varappe, sans sécurité ce beau bestiaux en seulement quelques heures…bon le gars a zéro empathie, ni sentiment…donc il est pas non plus capable de ressentir la peur…voici la bête de face.

Howard s’est dit qu’il pouvait aussi profiter d’être dans le quartier pour le faire avec une main dans le dos, de la vaseline sur…les doigts, un oeil fermé et une jambe de bois, histoire de marquer les esprits avec un tel exploit mais….il a pas de jambe de bois ! Le défi aurait donc été moins exceptionnel !

Alors avec Oui, ils ont décidé d’aller voir derrière le deuxième monsieur du quartier, le Half-Dome. Le truc au fond à droite…attend je te mets une autre photo..au centre là…

Donc, décision prise…on est allez prendre place dans notre petit lit douillet situé dans la charmante petite ville de Mariposa

à 1h de route du parc, la petite maison blanche là, où ils avaient baptisé la rue au nom d’Howard pour fêter son futur exploit

Et…à 6h du matin, tout le monde debout direction un petit trail de 7h !

Nos têtes motivées au reveil, encore frais et vaillants, prêts à se lancer

Et go, nous voilà donc partis pour faire la totale, les deux cascades et retour par la boucle du John Muir trail, pour 17 km, et environs 600m de dénivelé à grimper.

Le petit pont de bois..

La première cascade…Vernal. il faut comprendre que là c’est le debut de l’hiver et qu’elle est complètement sèche, toute minuscule..

En haut de Vernal

On s’approche de Nevad fall

Encore..

Et puis on est en haut…

En partant ensuite sur le John Muir Trail, on peut admirer le half dôme de son côté rond…

Et commencer la descente vers la vallée de Yosemite

Où les couleurs de l’automne nous acceuillent de nouveau de la plus parfaite des manières !

Vous remarquerez (ou pas) que je montre pas nos visages au retour..la photo a eue un léger contrejour, mais nous avions le teint frais, la mine vigoureuse, le corps encore robuste, les jambes solides, et pour sûr un sourire béat et épanoui !

Mais il manquait quelque chose à la ballade…le truc pour completer la grille de bingo, le final en beauté…vous avez pas encore trouvé ? J’en ai déjà parlé pourtant…

Alors le lendemain, on a décidé de monter encore plus haut, mais en voiture…faire la Tioga road ! Une route qui va pas tarder à fermer car la neige devrait arriver sous peu, vu qu’elle passe au dessus de la montagne à 2500 mètres et permet de rejoindre directement la vallée de la mort….

Petit conseil…elle mérite vraiment le détour…si certains veulent faire les parcs, on conseille de partir de LA, de commencer par Yosemite, prendre la Tioga road jusqu’à la vallée de la mort et rejoindre ensuite Vegas pour continuer sur Zion, bryce etc..

On a pas été au bout qui est hélas pour nous le plus beau, car il fallait revenir sur nos pas mais…c’était juste comme ça…

Mais j’allais oublier…c’est beau, c’est l’automne, parfait pour Yosemite, parce que bon, l’automne à Monument Valley par exemple, ça va pas te changer la couleur de la terre ou du desert…

Bref, et notre carton de bingo dans tout ça…un beau trek, des paysages à couper le souffle, une saison parfaite avec une température idéale, et….la dernière chose qu’on voulait, pour pouvoir nous mettre debout sur la chaise et crier, BINGOoooooo !!!!

Le nounours !!!! Le petit gars tout poilu qu’on a croisé pas loin de la route, quand Oui regarde Howard crier ‘oh putain, y en a un !!!’, les yeux ronds avec un air de ‘c’est ça fout toi encore de ma gueule !!’ Ben vi, il était là tranquille en train de fouiner peinard les pommes de pins..

Puis de loin, il fait tout petit, tout mignon, parce que bon, tu gardes quelques dizaines de mètres de distance et tu fais péter le zoom de l’appareil… mais t’aurais quand même envie de t’approcher et de mettre ton nez dans sa fourrure tout en lui caressant le museau tellement que c’est mignon…puis tu te ravises quand tu vois le résultat de la photo avec zoom, et tu te dis que tu voudrais pas non plus qu’il te rende la pareille et te cure le nez, parce que lui, il a un peu oublié de se couper les ongles (et puis il doit aussi avoir une haleine assez forte, soyons réalistes).

Bref, le panard intégral car à peine tu descends de ton petit nuage une fois qu’il s’est barré que 100m plus loin, après le noireau, tu croises le cousin tout marron

Et encore plus costaud, mais toujours autant peinard, à renifler le sol et trouver des trucs à bouffer, pour finir par s’éloigner majestueux dans son domaine

Quel kif !!! Carton plein on te dit !

Les parcs c’est fini…demain on part sur San Francisco…