Suriplaza et Salar de Surire

On en était resté à l’altiplano, les volcans enneigés qui se reflètent dans l’eau style je suis beaux et je me la pète..bref…ben on a continué sur deux jours avec du bis repetita en doublé…car si toi lecteur et lectrice (aujourd’hui c’est la journée de la parité) tu suis nos aventures, si je te parle d’une expédition vers une rainbow mountain et d’un salar, tu te rappelleras tout de suite qu’on a fait ces deux trucs au Pérou.

Nous voilà donc parti mercredi sur de la piste chilienne donc, un peu plus large et une peu moins bosselée de manière générale qu’au Pérou, au nord de Putre, à travers de l’altiplano, à moins de 20km de deux frontières du Pérou et de la Bolivie pour voir de la montagne de toutes les couleurs mais surtout rouge..

Un grand classique maintenant pour l’amérique du Sud, des routes qui te pourrissent les amortisseurs de la caisse, recouvrent la peinture de 2cm de poussière, ne pardonne pas un écart de voiture ou une arrivée trop rapide dans un virage et bordent leur tracé de petites croix ou sanctuaires et d’épaves de voitures ou camions tombés trop bas dans des zones difficiles à nettoyer.

Il nous faut un peu plus de 2 heures de piste pour faire les 40km qui nous emmènent dans ce paysage martien. Nous traversons encore un improbable un petit village de quelque maisons

et un terrain de foot, paumé en plein milieu de ces terres arides se demandant quand a bien pu avoir lieu un match de foot et qui a bien pu jouer ici.

Puis, la voiture ne pouvant plus monter, la piste devenant difficile, nous mettons à l’épreuve nos jambes et nos poumons pour monter a travers du sable de poussière volcanique,

et des tonnes de morceaux de pierres éclatées jusqu’à la crête de ce cratère en sommeil,

au milieu duquel notre voiture attendra.

De la haut, la vue s’ouvre sur d’autres cratères proches aux multiples couleurs et au loin la Bolivie et le Pérou.

Jeudi, c’est donc le Salar de Surire qui nous attend à un peu plus de 90km de piste mais cette fois en direction du sud, on longe la frontière Bolivienne qui est à peine à 20km, et la Cordillère majeure, avec ses volcans et même un en activité,

qui nous offre le matin ses fumerolles

sur les bords de son cratère enneigés.

Pour la petite session culturelle, il faut savoir (je l’apprends ce lundi avec une guide mais je developperais plus tard) que le Chili dispose à lui seul de 98 volcans actifs et que cela représente u peu plus de 10% des volcans actifs du monde (environs 880). Pourquoi la Cordillaire a autant de volcan…ben je vous dirais çà dans le prochain article sur San Pedro de Atacama…

Pour rejoindre le salar,

c’est encore 2h30 de piste, mais une piste assez bien entretenue car le Salar est exploité et toute la journée c’est un défilé de camions remplis de sels qui fait la route. Il est assez balaise, il nous faudra une bonne heure pour en faire le tour. Au milieu, les camions sont en file indienne devant les pelleteuse qui gratte le sol pour sortir les tonnes de sel et charger leurs remorques.

Sur les côtés, les flamands roses animents les berges par centaines cette fois,

sur des reflets de verts, de jaunes et de gris.

A l’opposé, une source chaude, et même brûlante nous acceuille pour valider notre bain le plus haut.

C’est donc un bain chaud, dans une eau odeur de souffre (clairement tu pues l’oeuf pourri ensuite pendant 2 jours), à 4200m qui nous tend les bras. Ni une ni deux, on saute dans les maillots de bain et plouf…on saute dans l’eau à l’opposé du bord ou les geysers d’eau chaude qui crache le liquide bouillonant.

Et puis pour régler la température de ton bain, ben t’avances vers les geysers.

On se sèche au soleil…retour sur la piste, jusqu’à Putre, en dépassant des dizaines de camions chargés de sel…

Notre escapade se finie le lendemain, où on retourne à Arica à travers le désert le temps de faire quelques rencontres improbables

On voulait passer la frontière vers la Bolivie ici, mais c’est un peu la galère ensuite pour rejoindre Uyuni. Donc on va descendre encore un peu au sud avant de repiquer plein est et de passer la frontiere. A Arica, cette fois,

on lâche la ville pour se mettre en bord de plage,

profiter des petits restos en bordure qui te propose le plat parfait, à savoir le Ceviche, sorte de tartare de poisson frais avec une sauce blanche citronnée aux oignons rouge (appelée Tiger Milk).

Samedi soir, on dormira dans le bus, 11h de trajet jusqu’à ce qui devait être initialement notre porte d’entrée au Chili, San Pedro de Atacama.

Welcome to Chili ! Arica et Putre

Et de 3. Nous voilà donc dans un nouveau pays. Apres 6h de collectivo à travers du désert,

et du désert, et du désert…jusqu’à Tacna nous sautons de nouveau dans un collectivo

pour traverser la frontière

sur une dernière ligne droite de 1h qui nous emmène à Arica ville balnéaire du Chili.

Mouais…pas plus sexy que ça…et en plus le premier contact avec la rue commerçante du centre ville c’est des planches et des grafs revolutionaires…

et en causant on se rend compte que la situation est toujours très fragile au Chili.

Les banques sont prioritairement ciblées et les magasins ne gardent qu’une porte d’entrée ouverte, tant pis pour les vitrines recouvertes de tôles de fer soudées, ou planches en bois.

Le décalage horaire nous change pas mal la vie. En quelques kilomètres tu avances ta montre de deux heures. Fini les levés à 6/7 heures…il sera 8 ou 9h. On va pouvoir reprendre des horaires de fainéants et pour cause, ce matin (3 jours plus tard) dans un petit village on partait à 8h du matin et on a pas réussi à trouver une seule épicerie d’ouverte alors qu’au Pérou à 5h la majeure partie du pays est déjà au taquet.

On se fait une journée rapide au niveau de la mer, quelques kilomètres de marche dans une ville qui nous botte pas plus que ça, on croise le défilé de dimanche de la fête de la conception ou un truc comme ça,

la visite des 3 spots connus dans la ville, l’église

commandée aux ateliers eiffel,

la vieille locomotive à vapeur,

et le rocher qui surplombe la ville.

Avec ça, t’as fait le tour. Si tu comptes rester plus longtemps à Arica, il te faut maintenant te tourner vers la plage et travailler ton look surfer pour exploiter ce que la ville a encore à te donner, des vagues !

Puis, après avoir discuter avec 2 djeuns de 25 piges qui essayent de faire des études au chili (mais qui ont plus de cours depuis plus de 2 mois cause les facs sont fermées), on decide de partager les frais de leur voiture de loc et de partir avec eux vers Putre, à la frontière de la Bolivie pour visiter un peu l’altiplano.

Nous voilà donc parti pour une journée où on monte jusqu’à 3000, direction l’est, ou nous serons à la croisée du Pérou, de la Bolivie et du Chili, à travers le désert. Nous commençons la route avec les dunes de géoglyphes, formes en pierres sur les dunes de sables, puis nous faisons une halte dans une guest connue pour être un lieu avec un temple bouddhiste, pro végétarien, zen et tout le toutim…

bon j’ai bien compris avec tous leur panneaux que manger de la viande c’est pas bien, c’est pas écolo, et ça fera pas de moi un homme bien,

alors ok pour se rabattre sur ce qu’ils proposent à savoir un bon petit plateau végétarien pour ce midu. L’alpaga et les animaux ici, c’est pour le design.

Puis reprise de la route afin de profiter de quelques spots de point of view, encore de désert,

jusqu’à Putre qui est la dernière petite ville sur cette route,

avant la Bolivie et qui nous servira de base Camp pour rayonner sur les 4 jours à venir.

Réveil 7h mardi, on fait le tour du village pour trouver de quoi grignoter avant de partir…on se contentera d’un café soluble sans sucre à la guest tout étant fermé. On prend la voiture pour continuer sur la route principale direction les volcans de Pamorape et Parinacota qui culminent à 6300 et 6400m et qui participent à définir la frontière Chilo-Bolivienne.

Altiplano au programme soit plus de 5000m…généralement quand on dit altiplano, c’est paysages époustouflants toute le journée,

30 photos à chaque fois que tu t’arrêtes,

cad toutes les 10mn après chaque virage qui découvre une nouvelle montagne,

eau glacée le matin,

vent frais, potentiel petit mal de tête,

casquette et bonnet à visser au crâne, et si t’es raisonnable, 2 tonnes de crème solaire sur chaque bout de peau qui dépasse.

Tu y ajoutes quelques petites laguna,

un

ou deux lacs

avec option flamands roses intégrée,

des volcans encore en activité, des Vicuna (sorte de petit lama pas très poilus), des cadavres de Vicuna qui témoignent de la présence de Pumas dans le quartier,

des Viscachas (type de lièvres ayant participés à un gang bang d’écureuils et de Kangourou),

Un pueblo paumé avec 10 barraques où tu galères même pour trouver de quoi boire un café,

Des sortes de canards qui en sont pas vraiment

Des piafs qui font des bruits chelous mais sympa..

et tu as une journée bien remplie pour tes mirettes !

J’allais oublier l’option thermes naturelles en fin de journée avec eau qui coule a 50°C et bains autour des 41/42

avec glaise que tu étales partout sur ton corps svelte et musclé, pour donner à ta peau au teint hâlé une douceur suave.

Demain, on laisse la verdure de nos volcans

et on part dans des petits chemins pour une nouvelle montagne colorée

Le Canyon de Colca

Que de temps sans nouvelle !!! Et oui chers amis, car nous sommes partis 4 jours trekker dans ce 2eme plus profond au monde, canyon de Colca.

Alors pour plus de 5 jours, j’aurais pas grand chose à dire pour une fois, et puis ca me fait des vacances (et à toi aussi) de pas écrire des tartines. Parce que en fait, ben on a marché, on s’est pris des paysages plein les yeux, on s’est pris des #$@₩!#%# de dénivelés dans les pattes tous les jours, et on s’est baigné dans les sources d’eaux naturelles du Canyon tous les soirs après nos 5 à 7 heures de marches journalières. Le compte rendu sera donc essentiellement de la photo.

Nous voilà donc parti en bus à travers de toujours plus beau paysages

pour Cabanaconde,

petite ville située à 6h de bus collectivo comme on aime

au Nord de Arequipa. On a laissé les gros sac à dos, et on part avec un sac de 30 et un de 15 litres pour Oui avec le minimum nécessaire, 1 calbut/culotte par jour, 2 tshirt qui vont puer la mort en rentrant, 2 paires de chaussettes qui peuvent servir d’armes chimiques au retour, une petite laine pour quand le soleil se couche, et maillot de bain serviette pour le reconfort du soir ! Le tout saupoudré d’un petit sac avec barre énergisante, bananes, cahuètes, bien entouré de gourdes remplies à ras bord.

On passe la nuit à Cabanaconde, village classique du Pérou

avec sa place des Armes centrale et ses maisons en briques rouges pas finies,

et on décolle le lendemain matin à 7h30 direction le fond du Canyon,

à llahuar, où se trouve une guest avec des sources d’eaux chaudes sur le bord de la rivière…c’est le petit toit rouge là tout au bout au fond du canyon, si tu zoom bien sur la photo..

7h de marche pour environs 12km sur 1200m de dénivelé négatif…(bon à un moment faut remonter un peu puis redescendre donc ça fait un peu plus mais on va pas chipoter). Le truc c’est que le gros du dénivelé tu le fais en fait sur une toute petite partie…au début tu restes un peu sur l’ambiance des plateaux,

Le temps de voir aussi sur ta droite, tout au fond du canyon, ta destination du lendemain,

et ensuite tu enclenche la descente de cette montagne là, sur la droite, mais pas par la grosse route blanche, qui descend en zigzag…mode regarde bien en zoom pour voir le chemin de trek qui part droit du bas de l’aplomb direction la rivière..sachant qu’on vient du plateau que tu vois derrière.

On arrive enfin en bas, les genoux éclatés, pour traverser la rivière de Colca,

et aller voir les petits geysers d’eau chaude

avant de continuer jusqu’au premier lieu de repos et profiter des bains naturels d’eau chaude à 35°C en bord de rivière…

le truc c’est qu’il fait tout de suite plus chaud dans le creux du canyon…nous passons donc une nuit sans grosses couvertures, et en profitons pour nourrir les moustiques locaux.

Depart le lendemain à 7h…30 mn plus tôt pour moins morflé avec le soleil qui tape fort dès 9h…

Alors tu te dirais que comme on est au fond du canyon, ca va être plus facile pour se déplacer dedans et aller jusqu’à l’oasis de Sangalle qui est lui aussi au fond du Canyon….que nenni….les falaises sont trop abruptes sur le lit du Colca…

et te faut donc remonter sur 800m sur l’intérieur du Canyon,

en traversant quelques petits villages mignons,

Où il arrive aussi on dirait à organiser une fois par siècle un match de foot

et redescendre les 800m de l’autre côté…ça c’est la journée trek équilibrée…

Nous voilà donc dans ce petit Oasis vert,

au milieu du Canyon où 4/5 guesthouse se partage le coin de verdure

avec des piscines vidées chaque soir, et remplis chaque matin

grâce au dérivation des cascades qui sortent des montagnes…

Nous arrivons donc après 5h30 de marche dans ce petit paradis dans lequel nous soignons nos muscles à la piscine…il parait que l’oasis est blindée avec plusieurs centaines de personnes en saison touristique…nous sommes une petite dizaines seulement la saison étant finie…c’est donc très sympa et reposant…

Jusqu’au lendemain matin, où les 5km de retour sont sur un dénivelé de 1100 mètres avec un final bien costaud…tiens là on voit bien le debut du truc qui monte er commence en fourche…la fin moins, c’est pour la surprise…

là on est parti à 6h30…pour encore s’économiser du soleil…et on a bien fait. Le soleil nous courait derrière au fur et à mesure de sa montée…

cela a donc été une course de 3h30 à flanc de montagnes,

sur une des plus belle pente sans escalier qu’on ai faite (la montagne machu picchu était plus violente mais en mode escalier).

Ce qui est rigolo aussi c’est que tous les jours tu as des chiens qui viennent se greffer au trekkers…

ils font des portions complètes à tes cotés un peu comme des gardiens au fond du Canyon, devançant ton pas mais t’attendant toujours à moins de 10m en flânant sur les bords des chemins..

ils dorment ensuite le soir sur ton lieu d’arrivée et repartent ensuite en sens inverse avec d’autres trekkers.

On était plutôt fier d’arriver à seulement 10h sur la place de Cabanaconde,

le temps de prendre un petit-déjeuner mérité et de monter dans le bus de 11h30 qui nous ramenait à Arequipa, où tu mouftes pas au mec qui vient de s’asseoir avec une pelle à côté de toi…


Un petit tour le soir en ville pour fêter nos 3 jours de trek et profiter de la super fête du 31ème anniversaire de la police d’Arequipa où t’as grave envie de faire la fête…

Aujourd’hui c’était repos et demain Au revoir Pérou, on prend le bus pour Tacna ville frontalière et on poursuivra jusqu’à Arica au Chili !!!